La crise de la COVID-19 et ses conséquences économiques ont accentué et mis en avant les inégalités entre les hommes et les femmes en Europe. Selon Concha Andreu, rapporteure du Comité de Régions sur l'égalité entre les femmes et les hommes « La COVID n’a pas généré plus d’inégalités, mais a souligné, sous une forme plus aiguë, celles qui existaient, dont l’une des principales est l’inégalité de genre ».
Les femmes ont tout d’abord été plus exposées au virus pendant la crise de la COVID-19 que les hommes, du fait de leur forte présence dans les secteurs mobilisés pendant la crise que sont ceux de la santé, de la grande distribution, de l’aide aux personnes. Par exemple, sept agents d’entretien sur 10 selon l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact).
Elles ont ensuite été plus touchées que les hommes par le chômage pendant la crise de la COVID-19. Selon un rapport de l’Institut national d’études géographiques, deux femmes sur trois ont continué de travailler deux mois après la crise contre trois hommes sur quatre.
Les femmes ont aussi plus été affectées par le chômage que les hommes après la crise de la COVID-19. Selon les chiffres de l’OCDE, le taux de chômage des femmes dans les pays de l’OCDE atteignait 9,08 % contre 7,99 % chez les hommes, selon les chiffres de l’organisation internationale publiés mi- juillet.
En France, pour lutter contre la hausse du chômage lié à la crise sanitaire, le gouvernement français a mis en place des mesures supplémentaires comme le dispositif de chômage partiel qui souhaite aider en priorité les secteurs les plus touchés par la crise comme l’hôtellerie et la restauration, des secteurs très féminisés. Le Plan de relance français souhaite mettre l’accent sur la parité afin d’accélérer l’égalité hommes/femmes dans les entreprises.
Au niveau européen, le fonds de relance Next Generation EU, mentionne que les salaires minium équitables « aideront les travailleurs vulnérables en particulier les femmes ». Toutefois, pour certains groupes politiques comme les Verts/ALE, ce Plan de relance se « concentre sur les secteurs dominés par les hommes et oublie les femmes », comme ils l’ont mentionné dans leur rapport « Next Generation EU laisse les femmes derrière »,publié en juin dernier.
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