Adopté le 8 novembre en commission agriculture du Parlement européen, le rapport d’Angélique Delahaye (PPE/France) sur la volatilité des prix sur les marchés agricoles invite la Commission européenne à mettre en place de nouveaux outils de gestion des risques et des crises dans le cadre de la PAC.
Estimant que les outils existants sont inefficaces et trop peu financés, les eurodéputés de la commission agriculture demandent la création de nouveaux instruments permettant de réduire la volatilité des prix sur les marchés agricoles, notamment pour améliorer la gestion des risques climatiques, sanitaires et économiques de façon plus optimale, plus équitable, plus réactive et plus abordable pour les agriculteurs.
Le rapport demande également le renforcement du pouvoir de négociation des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, grâce à l’introduction de contrats standards, transparents, équilibrés, négociés collectivement et qui fixent le prix des produits et des périodes de paiement. Il préconise par ailleurs un système d’informations en temps réel sur la disponibilité des produits agricoles. Pour lutter le plus en amont possible contre la volatilité des prix agricoles, les députés européens demandent aussi le renforcement de la transparence des marchés via des observatoires européens des prix agricoles couvrant l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
Il est également précisé que la réserve de crise devrait rester en dehors du budget de l’UE.
Enfin, parmi les neufs amendements de compromis ayant été approuvés par la commission agriculture, un amendement invite la Commission européenne à réaliser une étude sur les aides contracycliques et sur la capacité de l’UE à établir un tel soutien pour lutter contre les crises.
Ce rapport devrait être voté par le Parlement européen dans son ensemble, lors de la plénière des 12-15 décembre prochain.
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