Début octobre, les eurodéputés se sont entendus pour amener une flexibilité supplémentaire au programme CARE, visant à soutenir les régions face à l’afflux important de réfugiés ukrainiens en Europe.
Qu’est-ce que FAST-CARE ?
Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’afflux important de réfugiés ukrainiens chez ses voisins européens frontaliers et en Europe, l’Union européenne a mis en place un instrument de soutien, CARE, afin d’aider les régions à faire face à l’arrivée importante de réfugiés. Le principe de cet instrument étant d’avoir une certaine flexibilité des restes de fonds de la politique de cohésion 2014-2020 pour les réattribuer et soutenir les situations d’urgence.
FAST-CARE viendra compléter CARE en apportant une souplesse supplémentaire.
Un enthousiasme en demi-teinte
Malgré un accord sans équivoque parmi les eurodéputés, avec 592 votes en faveur, 12 contre et 10 abstentions, certains n’ont pas caché leur scepticisme.
C’est le cas du rapporteur de ce texte, Niklas Nienaß (Verts/ALE, Allemagne), qui a exprimé son soutien au texte mais qui tient à souligner que les mécanismes d’urgence ne doivent pas devenir le nouveau modus operandi de l’UE. En effet, en 2 ans c’est la 5ème fois qu’un instrument d’urgence est financé à partir des fonds de développement régional, venant tronquer les objectifs à long terme de la politique de cohésion.
Pour mémoire, outre CARE, les fonds de cohésion avaient également permis de financer les CRII et CRII+ durant la pandémie de Covid-19. Celui-ci avait autorisé entre autres un co-financement à 100% dans les régions touchées par la mise en œuvres de leurs fonds structurels et d’investissement, une possibilité accrue de transferts entre les régions et entre les fonds FSE et FEDER, ainsi qu’un assouplissement des concentrations thématiques.