Le discours sur l’état de l’Union de 2017, un rendez-vous annuel teinté d’optimisme

In Actualité de l'Union européenne by Occitanie Europe

Le mercredi 13 septembre 2017, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a tenu son 3e discours sur l’état de l’Union depuis sa prise de fonction. Ce rendez-vous annuel, inscrit dans l’accord-cadre de 2010 sur les relations entre le Parlement européen et la Commission européenne se déroule chaque année au mois de septembre. Il permet non seulement de faire un point sur les travaux de la Commission et de faire un état des lieux de l'année passée dans l’Union européenne mais également de mettre en lumière les chantiers en cours et les priorités à venir.

Devant les députés européens, réunis en séance plénière à Strasbourg, le Président de la Commission européenne a structuré son discours en trois temps forts : les chantiers en cours, sa vision pour l’avenir de l’Union, et enfin, la feuille de route d’ici la fin de son mandat en 2019.

TENIR LE CAP SUR NOS OBJECTIFS

S'agissant des travaux en cours, le Président Juncker a tout d'abord insisté sur la nécessité de renforcer ce qui est d’ores et déjà en place. Il souhaite ainsi par exemple renforcer le programme commercial européen, la stratégie industrielle de l'UE ou encore son action en faveur de la sécurisation de l’Internet. Le Président a également abordé la question migratoire en remerciant notamment l’effort particulier de l’Italie sur le sujet.  Des efforts qui, selon lui, doivent aller de pair avec une solidarité plus grande de la part de l'UE envers le continent africain. Sur ce point, le Président a rappelé l'existence du Corps européen de solidarité, lancé il y a un an par la Commission européenne dans le but d'aider des communautés et des personnes dans toute l’Europe, fragilisées notamment par le contexte de crise migratoire.

L’AVENIR DE L’UNION – LE 6e SCENARIO

Après l’évocation de cinq scénarii possibles pour l’avenir de l’Union européenne à l’horizon 2025, le Président de la Commission a tenu à proposé un 6ème, le sien. Celui d'une Union plus unie, plus forte, plus démocratique et plus proche des valeurs de liberté, d’égalité et d’indépendance judiciaire.

Sans modifier les traités existant, Jean-Claude Juncker a proposé de tendre vers « une union plus inclusive », plus unie avec l’adoption de la monnaie unique pour l’ensemble des États membres, et la définition d’un socle européen des droits sociaux.

Il souhaite aussi une union plus forte ; qu'il s'agisse de coordination en matière de lutte contre le terrorisme, de renforcement du marché intérieur, ou encore d'une Union économique et monétaire renforcée.

Rendre plus lisible et compréhensible le paysage européen pour l'ensemble des citoyens, permettra ensuite de renforcer la légitimité de l'Union européenne. Il propose ainsi de fusionner les présidences de la Commission européenne et du Conseil européen, et de créer une taskforce de « Subsidiarité et proportionnalité ». Afin que « l’Europe n’agisse que là où elle a une vraie valeur ajoutée ».

Afin de rendre l'Union plus démocratique, il a également évoqué un nouveau code de conduite des Commissaires, ainsi que de nouvelles règles sur le financement des partis et fondations politiques, tel que l'avait proposé le Président de la République française, au sujet de la création de listes transnationales.

LA FEUILLE DE ROUTE D’ICI À 2019

En complément de ces éléments évoqués, le Président a rappelé la tenue des élections européennes de 2019.  Sur ce point, le Président souhaite associer la société civile et les parlements nationaux au débat européen. Ces élections seront importantes car elle se tiendront mois de trois mois après la sortie définitive du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Le Président de la Commission européenne a finalement conclu son discours sur une note d’optimisme en listant ses espoirs au lendemain du 30 mars 2019, date de sortie de l'UE du Royaume-Uni. C'est aussi une note d'encouragement à l’attention de tous : « Maintenant qu’il fait beau, et tant qu’il fait encore beau. Parce que, quand les prochains nuages se formeront à l'horizon – et ils se formeront –, il aura été trop tard. Alors, larguons les amarres, mettons les voiles, il nous faut profiter des vents favorables ».

 

Plus d'Information:

Discours officiel en Français

Vidéo du Discours en version originale (EN, FR, DE)

Communiqué de Presse de la CE sur l’Etat de l’Union

Communiqué de Presse sur le nouveau code de conduite des commissaires

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