Le 'Brexit' se traduira par un important déficit dans le financement de la PAC une fois que les contributions du Royaume-Uni, d’un côté, et les dépenses liées à l’agriculture britannique, de l’autre, auront été supprimées.
Une récente analyse publiée sur le sujet évalue ce déficit entre 1,2 milliard et 3,1 milliards d'euros, si l’UE veut maintenir les niveaux de dépenses actuels pour les 27 pays de l’UE restants.
Pour la commission de l’agriculture du Parlement européen, « ce qui importe fondamentalement, ce sont les enveloppes budgétaires qui resteront disponibles pour financer la PAC dans sa forme actuelle (celle résultant de la réforme adoptée en 2013) et/ou pour financer la future PAC (comme elle pourrait résulter de la prochaine réforme)», en fonction de la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union.
Cela dépendra de trois importants facteurs, précise la contribution de la commission parlementaire :
- La volonté (ou non) des États membres restants d’accroître leurs contributions au budget de l’UE pour compenser totalement ou partiellement le retrait du Royaume-Uni ;
- La volonté (ou non) des autorités budgétaires de continuer à consacrer la même part (environ 39 %) du budget de l’UE à la PAC (en tenant compte d’une claire volonté politique de financer de nouvelles politiques ou de renforcer les autres existantes) ;
- La configuration de la nouvelle PAC (post-2020) qui émergera du prochain processus de réforme, avec des mécanismes (paiements directs, mesures de marché, développement rural) qui peuvent accroître ou diminuer les besoins de financement de la part du budget de l’UE.
« Inutile de dire que ces trois facteurs sont étroitement liés et hautement sensibles d’un point de vue politique », explique la commission de l’agriculture du Parlement européen.