Alors que la pandémie de la COVID-19 et l'invasion russe de l'Ukraine ont fait exploser le nombre de fausses informations en ligne, la Commission européenne a dévoilé un nouveau Code de bonne conduite à destination des industries et des plateformes numériques afin de lutter le plus efficacement possible contre ces dernières.
Un Code collaboratif
Géants du numérique, start-ups, entreprises et plateforme plus petites, entreprises spécialisées, 33 d'entres elles dont Microsoft, Tik Tok, Meta, Google et Twitter ont adopté conjointement ce nouveau Code de lutte contre la désinformation en ligne, proposé par la Commission européenne. Celui-ci prévoit 44 engagements et 128 mesures devant réduire les contenus de désinformation sur Internet et donner plus de moyens d'actions aux acteurs de l'information et aux usagers.
La participation au Code de lutte contre la désinformation en ligne reste volontaire mais sera inscrite à terme au sein du Paquet législatif sur les services numériques (DSA) et sur les marchés numériques (DMA). En plus des acteurs du numérique, les parties prenantes de la lutte contre la désinformation en ligne seront invitées à adopter les mesures du code de lutte contre la désinformation en ligne mais aussi et surtout à agir pour veiller au bon respect du code.
Que contient ce nouveau code ?
Les 44 engagements et 128 mesures traitent l'ensemble du spectre de la désinformation en ligne et visent à "armer" les utilisateurs et les créateurs de contenus en ligne pour lutter contre cette dernière. Le Code prévoit de réduire les incitations financières à la diffusion de contenus de désinformation, de former et de donner de meilleurs outils pour aider à la reconnaissance et à la signalisation de contenus de désinformation, de développer le "fact-checking" - c'est-à-dire la vérification, par des experts, des contenus suspects diffusés en ligne - et de rendre transparente la publicité politique. Ces domaines d'action seront couplés avec des actions de fond visant à lutter sur le temps-long contre la désinformation. Ainsi, un soutien sera apporté aux chercheurs afin de leur permettre d'augmenter la qualité de leur travail de lutte contre la désinformation en ligne. De même, un centre de transparence et un groupe de travail seront créés afin de veiller à la bonne mise en œuvre du code.
Compris dans l'acte législatif sur les services numériques, le Code de bonnes pratiques sur la désinformation en ligne sera un élément complémentaire dans la réalisation prochaine du "Media Freedom Act", texte qui doit garantir la liberté de la presse dans l'UE, alors que celle-ci est de plus en plus attaquée sur le continent.
Plus d'Informations :
Voir le Code de bonnes pratiques sur la désinformation en ligne (en anglais)