Mardi 25 janvier, les ministres des Affaires européennes de l'UE ont adopté la recommandation révisée sur les voyages non essentiels dans l’UE. L'accord vise en partie à empêcher les États d'imposer unilatéralement des restrictions supplémentaires à l'entrée, comme certains l'ont fait en décembre 2021 en réponse à l'émergence du variant Omicron.
La recommandation qui entrera en vigueur le 1er février harmonisera à l'échelle européenne la durée de validité du certificat Covid de l’UE de 9 mois après la seconde dose. Aussi elle change de logique dans les restrictions sanitaires en se concentrant davantage sur les personnes et leur statut vaccinal, de tests ou de rétablissement de la Covid-19 plutôt que sur des zones géographiques. De plus, les personnes qui n'ont pas reçu de rappel devront présenter un résultat négatif au test COVID ou un certificat de guérison pour voyager 270 jours après leur dernière injection.
L’objectif est d’aller vers « des contraintes limitées », selon le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune
Concernant les cartes publiées périodiquement par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, celui-ci continuera à publier une carte des régions des États membres indiquant le risque potentiel d'infection selon un système de feux tricolores (vert, orange, rouge, rouge foncé). La carte se basera sur le taux de notification des cas à 14 jours, l'utilisation du vaccin et le taux de dépistage. Les Etats membres devraient néanmoins appliquer des mesures concernant les voyages à destination et en provenance des zones rouge foncé, là où les contaminations seront les plus fortes. Ils pourront par exemple décourager tout voyage non essentiel et exiger que les personnes arrivant de ces zones et sans certificat de vaccination ou de guérison subissent un test avant leur départ et soient mises en quarantaine après leur arrivée.
Toutefois, cette recommandation n’oblige pas les États membres à lever d’autres mesures décidées au niveau national comme l’imposition de tests aux voyageurs pleinement vaccinés, comme le fait l'Italie, a confirmé Clément Beaune.
La Commission européenne a reconnu être « parfaitement consciente du décalage » et a reconnu que la vie des citoyens serait « plus facile si toutes les règles étaient alignées ». L’organisation ACI Europe, qui réunit les associations de tourisme et de transport européennes, a appelé le même jour les États membres à mettre fin à ce « patchwork » de mesures.