Rapport EACEA : Plusieurs pistes d’amélioration pour l’accueil et l’éducation des jeunes enfants en Europe

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Le 23 janvier, l’Agence exécutive européenne pour l'éducation et la culture (EACEA) a publié la troisième édition de son rapport sur les « Chiffres clés de l'éducation et de l'accueil des jeunes enfants (EAJE) ».

La prise en charge des enfants de moins de six ans dans l’Union européenne (UE), l’Espace économique européen (EEE) et les pays candidats a fait l’objet d’un examen approfondi, portant sur cinq dimensions : l’accès, la main-d’œuvre, les programmes d’études, le suivi et l’évaluation, ainsi que la gouvernance et le financement. Ce rapport met en lumière les forces et les faiblesses des systèmes de services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) à travers le continent.

 

Une gouvernance intégrée : Un modèle à suivre

 

L’une des principales conclusions de cette étude est que les pays ayant des politiques pleinement intégrées en matière d’EAJE, où un ministère ou une autorité centrale est responsable de tous les services, obtiennent les meilleures évaluations. Ces nations se distinguent par une gestion cohérente et une stratégie harmonisée qui se reflète positivement dans la qualité des services offerts.

Sur les vingt-sept pays européens étudiés, seuls le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Slovénie, la Finlande, la Suède et la Norvège répondent à l’ensemble des critères d’excellence, à savoir :

  • Une gouvernance centralisée et intégrée, dirigée par une autorité principale,
  • Le droit à une place pour chaque enfant dès le plus jeune âge,
  • Un personnel éducatif titulaire d’une licence en éducation travaillant avec chaque groupe d'enfants,
  • Des lignes directrices éducatives cohérentes tout au long de la phase d’EAJE.

 

Défis à surmonter pour plusieurs pays européens

 

Les autres pays européens présentent des lacunes qui nécessitent des améliorations. La mise en place de réformes solides et la coordination des politiques restent des défis majeurs pour ces États. La vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Roxana Mînzatu, a souligné que les résultats du rapport sont « à la fois encourageants et inquiétants ». Bien que des progrès aient été réalisés, de nombreuses questions demeurent non résolues.

 

Pénurie de personnel et conditions de travail insatisfaisantes

 

L'un des problèmes les plus persistants concerne la pénurie de personnel qualifié. Bien que des réformes aient été mises en œuvre au cours de la dernière décennie et que les dépenses totales consacrées à l’EAJE aient légèrement augmenté (passant de 0,67 % du produit intérieur brut en 2014 à 0,71 % en 2021 dans l’UE), les pays européens doivent faire face à des défis importants en matière de développement professionnel et de conditions de travail des éducateurs.

En outre, bien que les données internationales manquent pour confirmer les bas salaires des personnels éducatifs, les informations disponibles sur les enseignants du préprimaire révèlent qu'un tiers des pays européens rémunèrent leurs enseignants du préprimaire à un niveau inférieur à celui des enseignants du primaire, bien que les qualifications soient équivalentes.

 

Des investissements nécessaires pour relever les défis

L’étude pointe également la nécessité d’importants investissements pour améliorer la qualité du personnel éducatif. Malgré quelques réformes notables, comme celles observées en Italie et en Finlande, les progrès restent insuffisants à l’échelle de l’ensemble de l’UE. Le rapport appelle à des « investissements substantiels » pour garantir un environnement d’apprentissage de qualité pour tous les enfants de moins de six ans.


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