Le 18 février 2025, le Parlement européen a publié les résultats d'un Eurobaromètre concernant la jeunesse en 2024. Ce baromètre est une enquête du Parlement auprès des jeunes européens âgés de 16 à 30 ans.
Les jeunes européens soutiennent majoritairement l'UE
Selon cette étude, les jeunes européens soutiennent majoritairement le projet européen (3 répondants sur 5) mais sont divisés sur la forme que doit prendre l’UE : 31% des répondants soutiennent l’UE et son fonctionnement actuel mais 32% soutiennent une UE avec une organisation différente. Seulement 6% des répondants se disent opposés à l’UE de manière générale.
Cependant, les répondants déclarent se sentir plus attachés à leur identité nationale (34 %) ou à leur identité locale (23 %) qu'à leur identité européenne (15 %).
Les principaux avantages de l’UE serait :
- Les opportunités offertes aux jeunes via Erasmus+ ou le Corps européen de solidarité ;
- La coopération entre leur pays et les autres États membres ;
- La promotion de la la paix et le renforcement de la sécurité de leur pays ;
- La promotion de la croissance économique et la création de davantage d’opportunités d’emplois.
Pour les répondants, les trois priorités pour les cinq prochaines années sont :
- L’augmentation des prix et du coût de la vie (40 %) ;
- L’environnement et le changement climatique (33 %) ;
- La situation économique et la création d’emplois (31 %).
En lien avec le coût de la vie, les répondants s’inquiètent également des questions de l’accès aux soins de santé, de la protection sociale et du logement.
La valeur la plus importante est pour la moitié des répondants la protection des droits humains, la démocratie et la paix.
L’implication politique des jeunes se fait principalement via le vote. 39 % des répondants indiquent avoir voté lors des dernières élections (qu’elles soient locales, nationales ou européennes). Les jeunes qui n’ont pas voté lors des dernières élections européennes de juin 2024 indiquent qu’ils avaient « d’autres obligations » (16 %), qu’ils n’avaient pas assez d’information pour faire un choix (16 %), qu’aucun candidat ou parti ne représentait vraiment leur opinion (15 %) ou qu’ils ne font pas confiance aux partis politiques de façon générale (15 %).
Les réseaux sociaux sont la principale source d'information et les jeunes Européens pensent pouvoir reconnaître la désinformation
Selon les conclusions de cette étude, les principales sources d’information des jeunes en Europe sont les réseaux sociaux (TikTok, Instagram…) (42 %) suivi de près par la télévision (39 %). Les autres sources d’information sont aussi étroitement liées à Internet avec la presse en ligne (26 %) et les vidéos en ligne (YouTube…). Enfin, les amis, les membres de la famille ou les collègues sont aussi considérés comme une source d’information (25 %).
Les principaux réseaux sociaux utilisés pour obtenir des informations politiques ou sociales sont : Instagram (47 %), TikTok (39 %), YouTube (37 %), Facebook (27 %), X anciennement Twitter (21 %) et WhatsApp (16 %).
Par ailleurs, les ¾ des répondants estiment avoir été exposés à de la désinformation au cours des sept derniers jours, dont 15% de façon régulière. Une large majorité pense être capable de reconnaître la désinformation : 18 % sont « très confiants » à ce sujet, 52 % sont « assez confiants ». Moins d’1 répondant sur 5 déclarent ne pas être confiant.
Enfin, une large majorité (57 %) indiquent avoir utilisé une IA au cours des 12 derniers mois. Les principales raisons sont les études ou des recherches (36 %), le divertissement (29 %), l’aide aux devoirs ainsi que le travail créative (tous les deux à 28 %).
Des résultats français similaires aux résultats européens
Concernant les priorités politiques, les jeunes français sont légèrement plus concernés par la hausse des prix / le coût de la vie (47 % en France contre 40 % en Europe) et l’environnement / le changement climatique (40 % contre 33 %). La situation économique / la création d’emplois est cependant jugée moins prioritaire (26 % contre 31 %).
Les répondants français se déclarent favorable à l’UE et à son fonctionnement actuel (33 %) et favorable à l’UE mais pas à son fonctionnement actuel (28 %). Lors des dernières élections européennes, les raisons motivant le vote des Français étaient légèrement différentes des résultats européens.
Ceux qui n’ont pas voté lors des dernières élections européennes le justifient par :
- D'autres engagements au même moment (10 % en moyenne en France contre 16 % au niveau européen) ;
- Le manque d’information (12 % contre 16 %) ;
- Le manque de confiance envers les partis politique (17 % contre 15 %).
De même, ceux qui ont voté lors des dernières élections ont justifié leur vote par une plus grande adhésion aux idées politiques du parti soutenu : 35 % des répondants français ont voté pour des idées qui correspondaient aux leurs contre 30 % des répondants européens.
Plus d'information:
Voir la communication du Parlement
