Lutte contre la criminalité organisée : accords entre l’UE et cinq pays d’Amérique latine

In Action Extérieure, Justice, Lutte contre le terrorisme, Sécurité-défense by Occitanie Europe

Le 10 juillet dernier, l'Agence de l'Union européenne pour la coopération judiciaire Eurojust a annoncé la conclusion d'accords de travail avec cinq pays d'Amérique latine pour consolider la lutte contre la criminalité organisée internationale.


Une coopération internationale renforcée

D'après un rapport d'Europol sur les "réseaux criminels les plus menaçants de l’UE", 68 % des réseaux sont constitués de membres issus de plusieurs nationalités. Face à ce constat, la coopération transnationale s'impose comme une condition sine qua non pour démanteler des réseaux qui dépassent les frontières.

Ainsi, en concluant des accords de travail avec la Bolivie, le Chili, le Costa Rica, l’Équateur et le Pérou, Eurojust vise à combattre collectivement les réseaux criminels internationaux. Dans le viseur : le trafic de drogue, la traite d'êtres humains, le blanchiment d'argent dans l'UE et à l'étranger, la cybercriminalité, etc. Un tel accord avait déjà été signé avec le Panama au début de l'année. En quelques mois seulement, il a permis de déployer des outils de coopération entre les services d'Eurojust et les autorités panaméennes.

Grâce à ces accords, Eurojust aidera les autorités des Etats membres de l'UE à travailler main dans la main avec leurs homologues outre-Atlantique pour démanteler les réseaux criminels.


L'UE agit contre la criminalité organisée

Les agences de l'UE et les Etats membres ont élaboré des outils de coopération communautaires pour lutter contre la grande criminalité organisée.

          La plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles (EMPACT)

En mai 2021, le Conseil a adopté dix priorités pour la lutte contre la grande criminalité organisée à horizon 2025. Ces lignes directrices sont mises en œuvre dans le cadre de la Plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles. Dirigée par les Etats membres, elle leur permet depuis 2010 d'identifier les menaces criminelles prioritaires de l’UE et de développer des instruments pour y répondre collectivement. En 2022, l'EMPACT a permis, entre autres, de saisir plus de 62 tonnes de drogues grâce à la collaboration entre les services répressifs nationaux, les institutions et organes de l'UE, des organisations publiques et privées, et les pays tiers concernés.

          Le soutien aux victimes

Chaque année, 75 millions de personnes sont victimes d'une infraction pénale dans l'UE. En juillet 2023, la Commission européenne a proposé une nouvelle législation pour actualiser et consolider les règles minimales existantes. Le texte, actuellement discuté au Conseil, prévoit notamment que les victimes d'une infraction pénale reçoivent un soutien, aient accès à l'information, puissent demander justice et obtiennent réparation.

          Des évaluations conjointes entre pays

Depuis 1997, le mécanisme d'évaluation mutuelle dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée permet aux Etats membres de l'UE de s'évaluer mutuellement sur la mise en œuvre de la législation et des instruments de lutte contre la criminalité européens et internationaux.


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