L’UE atteint ses objectifs en matière d’énergies renouvelables en 2020 !

In Actualité de l'Union européenne, Énergie - Environnement - Climat by Occitanie Europe

Selon un rapport d'Eurostat, l’Union européenne a atteint une part d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie de 22,1 % en 2020 dépassant ainsi  l’objectif de 20 % qu’elle s’était fixée en 2009. Pourtant, la réalité est légèrement différente selon les pays.

Pour parvenir au seuil de 20 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale au niveau de l’UE, chaque Etat membre s’était fixé un objectif contraignant différent à atteindre selon le contexte national. C'est la Suède qui s'était fixée l'objectif le plus élevé à 49% tandis que Malte avait le plus faible à 10%. Mais en réalité un seul pays n'a pas pu atteindre son objectif qui était de 23%, la France. En effet, l'Hexagone accuse un retard de 3,9 points sur son objectif, alors que la Suède et la Croatie ont dépassé de 11 points le leur. Néanmoins, bien que certains aient atteint leur objectif, la part de renouvelables dans leur bouquet énergétique reste faible, à l'image de Malte (11%), du Luxembourg (12%) et de la Belgique (13%). Ces écarts finaux s'expliquent par des ambitions politiques différentes au sein des pays. Certains gouvernements européens décident par exemple de mettre place des mécanismes incitatifs, via des taxes élevées sur le carbone, ou en favorisant l’utilisation d’énergies renouvelables par le biais d’investissements publics.

La part des énergies renouvelables, qui compte notamment la géothermie, la biomasse, l’hydraulique, le solaire et l’éolien a ainsi plus que doublé par rapport à 2009 (9.6%). De plus, la croissance de l’énergie solaire est particulièrement importante puisque sa part dans l’électricité consommée dans l’UE est ainsi passée de 1% en 2008 à 14% en 2020. Celle-ci reste néanmoins inférieure à l’énergie éolienne (36%) et l’énergie hydraulique (33%). Pourtant, ces énergies renouvelables ne représentent toujours qu’une partie minoritaire du bouquet énergétique de l’UE, dominé par le pétrole, le gaz et le charbon représentant 70% du total.

 

Une dépendance énergétique européenne

 

Au sein de l'UE, le domaine des transports est le premier utilisateur final d’énergie. Sa consommation dépasse celle des ménages, de l’industrie et des services. Mais pour satisfaire cette demande, l’Europe importe plus de la moitié de son énergie (environ 60 % en 2019) car elle dispose de faibles ressources en hydrocarbures. Ainsi, l'Union se retrouve énergétiquement dépendante de nombreux pays et principalement de la Russie et du Moyen-Orient, concernant le gaz et le pétrole. Mais à nouveau, la dépendance varie selon les pays puisque la France la contient sous la barre de 50 %, compte tenu de la prévalence du nucléaire dans son économie. En revanche, l’Espagne, la Grèce, le Portugal, l’Italie et la Belgique doivent importer les trois quarts de leur énergie. Et le taux record est atteint par Malte avec 97.2% d'énergie importée.

 

En 2019, la nouvelle Commission européenne a impulsé une feuille de route visant à atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour ce faire, l'exécutif européen a proposé en juillet 2021, le paquet Fit for 55 qui comprend l'objectif de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans l'UE et de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990 d'ici 2030.


Plus d'Information:

Voir le rapport Eurostat

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