Le 15 juillet dernier, les ministres européens de l'Agriculture se sont réunis au Conseil pour échanger sur l'avenir de la politique européenne de promotion des produits agricoles.
Une baisse des crédits contestée
A cette occasion, plusieurs pays, dont l'Espagne, la France, l'Italie et la Pologne, ont déploré la réduction des financements européens dédiés aux programmes de promotion des produits agricoles.
En effet, dans le cadre de son projet de budget pour l'année 2025, la Commission européenne n'a pas alloué de fonds aux programmes multiples, qui concernent a minima deux organisations européennes ou deux organisations issues d’au moins deux Etats membres. La France a alors réclamé une réallocation de crédits non utilisés pour pallier ce manque. En particulier, la filière viticole redoute une baisse conséquente des financements.
Pour rappel, en 2024, la Commission a consacré 185,9 millions d’euros à la promotion des produits agroalimentaires, dans le but de soutenir des pratiques agricoles durables, d'améliorer le bien-être des animaux et d'encourager la consommation de fruits et légumes frais et sains. La contribution maximale de l’UE pour les programmes multiples et les actions à l’initiative de la Commission était fixée en 2024 à 93,9 millions d'euros.
Miser sur la simplification
La révision de la politique de promotion des produits agricoles fait débat depuis 2021, notamment sur l'éventuelle exclusion du vin et de la viande des programmes.
A l'occasion de la réunion du Conseil le 15 juillet, le ministre espagnol de l’Agriculture Luis Planas a demandé des mesures de simplification de la gestion de ces programmes, notamment via la limitation de la justification des coûts "aux factures du premier fournisseur". Cette position a été soutenue par la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, la Pologne et le Portugal, représenté par José Manuel Fernandes, qui a par ailleurs insisté sur la nécessité de soutenir le secteur du vin.
Ces pays appellent également à la constitution de "lignes directrices" pour assurer une harmonisation des programmes à l'échelle européenne. La délégation française, quant à elle, souhaite plutôt une politique fondée sur l'échange de bonnes pratiques.
Dans ce contexte de discussions intenses entre les Etats membres, le commissaire en charge de l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, a annoncé de prochaines améliorations des programmes, dont l'introduction de montants forfaitaires.
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