Le 17 mars dernier, la Commission européenne a publié une étude évaluant l’impact de l’approche LEADER sur le développement territorial. L’occasion de revenir sur cette approche novatrice en termes de gouvernance des zones rurales.
L’approche LEADER en quelques points
LEADER (anciennement le CLLD, développement local mené par les acteurs locaux) est une approche de développement local qui a pour but de faire participer les acteurs locaux à l’élaboration et à la mise en œuvre de stratégies, à la prise de décision et à l’allocation des ressources pour le développement de leurs zones rurales.
Cette méthode de prise de décision participative est utilisée par plus de 2 800 groupes d’action locale, réunissant des acteurs du secteur public et privé, ainsi que des représentants de la société civile – un ensemble qui couvre 61% de la population rurale de l’UE.
L’approche est mise en œuvre grâce au Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER).
L’étude de la Commission révélatrice des points forts et des points faibles de LEADER
Si l’étude de la Commission européenne conclut que l’adoption de l’approche LEADER a permis de mettre au point des solutions innovantes pour répondre aux défis de développement économique et social au niveau local, elle permet également un travail de réflexion sur cette approche.
L’adoption de l’approche LEADER a eu un impact positif sur le développement territorial en termes de création et maintien d’emplois, modernisation des entreprises, ainsi qu’en donnant une valeur ajoutée aux produits grâce à la dimension locale. Aussi, le renforcement des compétences et des connaissances en matière de gouvernance locale est un avantage à souligner.
Le rapport de la Commission note cependant que les performances de LEADER en matière de développement du capital environnemental ou de promotion de l'action climatique pourraient être améliorées à l’avenir. Aussi, il est noté qu’une des faiblesses de l’approche LEADER est le manque de partage de connaissances entre les différents niveaux de gouvernance et de mise en œuvre.
D’après le rapport, les lacunes pourraient être résolues par une meilleure communication, une plus grande clarté des rôles au sein de LEADER, une simplification des procédures, une collaboration renforcée et de nouveaux indicateurs pour mieux saisir les résultats de LEADER.
Il est important de souligner que les ressources consacrées à LEADER restent limitées. De ce fait, il est reconnu par la Commission que LEADER a été en capacité d’élaborer des solutions adaptées au niveau local face aux défis qui se posaient malgré un budget limité.
Cette étude s’inscrit dans un processus plus large d’évaluation globale de l’impact de LEADER sur le développement territorial équilibré, qui sera publiée à la fin de 2022.