Erasmus Mundus vingt ans après : les conclusions du rapport de l’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture

In Actualité de l'Union européenne, Éducation - Culture - Affaires Sociales, Jeunesse by Occitanie Europe

L’Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture (EACEA) a publié le 14 mars dernier un rapport sur l’état de la coopération universitaire dans les masters Erasmus Mundus. Ce programme, financé par la Commission européenne, a été lancé lors de la rentrée universitaire 2004-2005 pour étendre Erasmus à des pays non européens. Il a permis depuis, la création de 585 masters communs portés par des consortiums internationaux d’établissements d’enseignement supérieur mais aussi d’autres partenaires éducatifs et/ou non éducatifs.

Ces masters communs sont conçus comme des programmes d’excellence qui doivent contribuer à l’intégration et l’internationalisation de l’Espace européen de l’enseignement supérieur.

 

Un haut niveau d’intégration malgré quelques limites

L'étude de l'EACEA établit un état des lieux de cette collaboration et révèle les problématiques liées à la mise en œuvre de l’intégration commune des programmes.

Une enquête menée auprès de 104 experts issus de 80 universités dans 25 pays démontre que certains aspects des masters Erasmus Mundus bénéficient d’un haut niveau d’intégration, notamment les procédures d’admission et de sélection des étudiants, qui sont jugées fortement communes par 89 % des répondants. La cohérence et la prestation des enseignements, la gestion administrative et financière et les stratégies de promotion et de sensibilisation sont jugées également fortement intégrées.

Toutefois, diverses limites, telles que l’attribution des diplômes communs, apparaissent comme autant d'obstacles issus des disparités législatives entre les États alors que l'élan donné à l'intégration des programmes présente pourtant des bénéfices de taille.

Et pour cause, la qualité académique, l’attractivité des formations et la coopération entre établissements s'en trouvent renforcées.

Les résultats sur la réussite des étudiants sont également importants, comme en témoigne le taux d'obtention de diplôme supérieur à 95 % observé dans ces masters.

 

Les recommandations de l’EACEA pour assurer la pérennité du modèle Erasmus Mundus

Afin de contribuer à cette dynamique, le rapport identifie un ensemble de leviers tels que l’implication active des parties prenantes dès la conception du programme, la mise en place d’une gouvernance partagée entre les partenaires et l’investissement dans des processus collaboratifs et de confiance.

L'étude appelle également à une communication ouverte et continue, ainsi qu'à plus de flexibilité face aux contraintes administratives.

Le rôle prépondérant des outils numériques pour faciliter la coopération est, en outre, valorisé. L’EACEA préconise une évolution du cadre réglementaire pour lever les freins à la délivrance de diplômes communs et harmoniser les procédures d’accréditation.

Elle plaide aussi pour un soutien institutionnel et européen fort, en vue de garantir la pérennité du modèle Erasmus Mundus. Parmi les voies à envisager, le rapport évoque la création d’un diplôme européen unique, qui pourrait constituer une avancée majeure vers une intégration académique encore plus aboutie.


Plus d'informations :

Lire le rapport de l’EACEA (en anglais)

Print Friendly, PDF & Email