Pour illustrer le fait que le salaire des femmes est 16.3% mois élevé que celui des hommes, la Commission européenne a compté en nombre de jour travaillé non payé pour les femmes.
Ainsi les trois commissaires, le vice-président Timmermans et les commissaires Thyssen (Emploi) et Jourová (Égalité des genres), notent dans un discours que c’est à partir du 2 novembre que « les femmes cessent de gagner un salaire, à la différence de leurs homologues masculins qui sont payés jusqu'au 31 décembre ».
Autrement dit, les femmes travaillent 58 jours gratuitement par an pour un travail ayant la même valeur pour un homme. « L'Europe a des règles en place sur l'égalité salariale. Mais elles ne sont pas suffisamment appliquées sur le terrain par les États membres », indiquent les trois commissaires.
Pourtant l’égalité de rémunération pour un même travail est l’un des principes fondamentaux de l’UE, prévu à l’article 157 du traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE) : «chaque État membre assure l'application du principe de l'égalité des rémunérations entre travailleurs masculins et travailleurs féminins pour un même travail ou un travail de même valeur». Cet article sert de base légale pour l’introduction de la directive 2006/54/CE. La Commission veille à ce que les États membres transposent ces dispositions qui rendent illégal la discrimination salariale. Mais c’est aux États membres à transposer correctement cette directive afin de réduire cette discrimination au niveau national.
Notre article sur la résolution européenne contre cette discrimination salariale:
http://occitanie-europe.eu/une-resolution-contre-la-discrimination-salariale/