Le Comité des régions de l’UE prône des mesures pour lutter contre le phénomène de l’accaparement des terres.
Le manque de terres à vendre et à louer est le plus grand problème que rencontrent les jeunes agriculteurs, relèvent les élus locaux et régionaux européens.
La Commission européenne dispose d’un champ d’action extrêmement restreint pour intervenir dans la législation relative au marché foncier. Le Comité des régions suggère cependant :
- de stimuler le recours aux possibilités offertes par le développement rural afin de soutenir les nouvelles actions ayant pour but de favoriser la mobilité foncière ;
- d’élargir le spectre des actions de soutien aux nouveaux modèles d’exploitation agricoles (en particulier les types de partenariats novateurs conclus entre agriculteurs) ;
- d’encourager des politiques nationales plus actives, par des recommandations de l’UE sur l’accès à la terre, fondées sur des bonnes pratiques.
Dans l’UE, seuls 6% environ de tous les exploitants agricoles sont âgés de moins de 35 ans, alors que plus de la moitié a dépassé l’âge de 55 ans. Le manque de jeunes poursuivant des carrières dans l’agriculture pourrait mettre en péril la viabilité économique et sociale des zones rurales. Le Comité des régions invite les Etats membres à faire usage des possibilités ouvertes par la nouvelle PAC (politique agricole commune) afin d’aider les jeunes agriculteurs et le renouvellement des générations.
Le rapporteur du CdR sur l’avenir de la PAC après 2020, M. Guillaume Cros (PSE, français), vice-président du Conseil régional d’Occitanie, a invité la Commission à augmenter son aide financière pour le développement rural, qui a diminué, passant de 32,6 % du budget des Fonds structurels de l’UE pour la période 2007-2013 à 21,3 % pour la période 2014-2020.