Le secteur agricole de l’UE est confronté à des pertes financières annuelles de plus de 28 milliards d’euros à cause de conditions météorologiques défavorables. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée le 20 mai dernier par la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Commission européenne.
La sécheresse, le gel, la grêle et les excès de précipitations représentent environ 80 % des pertes agricoles dans l’UE, et ces périls sont amenés à s’intensifier dans les prochaines années. Du côté de la France, la sécheresse représente environ 54 % des pertes, contre 20 % pour le gel, 10 % pour la grêle et 22 % pour l’excès de précipitations.
Selon cette étude, l’UE peut faire plus pour réduire ces risques économiques, notamment en élargissant la couverture d’assurance agricole.
Mettre en place un système de gestion des risques plus efficace
L’analyse met en garde contre les effets du changement climatique, qui pourraient majorer les pertes agricoles annuelles moyennes de 42 à 66 % d’ici 2050 et appelle à un système de gestion des risques plus robuste pour le secteur.
Actuellement, seuls 20 à 30 % des pertes agricoles liées au climat sont couvertes par des régimes publics, privés ou mutuels, y compris ceux soutenus par la Politique agricole commune (PAC). Historiquement, les dépenses liées à l'assurance représentent moins de 1 % du budget de la PAC, ce qui contraste fortement avec les États-Unis où 60 % du budget de la Farm Bill est affecté à l'assurance.
L’étude indique que les couvertures d’assurance soutenues par des fonds publics sont souvent plus efficaces que les programmes d’indemnisation gouvernementaux.
Le commissaire européen à l'Agriculture, Christophe Hansen, a encouragé tous les États membres à évaluer et à lancer de nouveaux instruments financiers dans leurs plans stratégiques PAC « afin de mieux prévenir les risques climatiques dans le secteur agricole ».
Plus d'informations :
Consulter l'étude de la BEI et de la Commission européenne