Le 7 novembre dernier, la Commission européenne a présenté sa proposition sur le transport combiné, qui vise à rendre le transport de marchandises plus durable en améliorant la compétitivité du fret intermodal par rapport au transport s'effectuant intégralement par route. Le transport combiné peut se définir comme une forme de transport intermodal de type "rail-route", "maritime-route" ou "fleuve-route", offrant une solution de report modal plus sobre en énergie et durable qu'un transport uniquement routier.
La transport combiné comme vecteur du Pacte vert européen
La proposition de la Commission européenne a pour objectif d'actualiser la directive sur le transport combiné de 2013, tout en complétant le paquet sur le verdissement du fret de juillet 2023. Elle s'inscrit donc dans la lignée des objectifs de l'UE fixés par le Pacte Vert, alors que le transport routier représentait toujours 20,5% des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE en 2019.
La Commissaire européennes aux transports, Adina Vălean, a par ailleurs souligné le rôle de cette proposition afin de permettre la combinaison des camions "à d'autres modes de transport plus durables, tels que les barges, le transport maritime à courte distance ou les trains, [ce qui] permettra de réduire les coûts externes du transport et d'optimiser l'utilisation de notre réseau de transport [...] ".
La réduction souhaitée des externalités négatives du transport de marchandises
Outre l'aspect durable du transport combiné, la proposition vise également à rendre cette forme de transport intermodal plus efficace et compétitive, en renforçant notamment le soutien aux opérations réduisant d'au moins 40% les externalités négatives en comparaison avec les acheminements effectués exclusivement par voie routière pour des points de départ et d'arrivée similaires.
La proposition introduit par exemple une exemption des interdictions temporaires de circuler pour le transport combiné et vise à réduire d'au moins 10% le coût moyen des opérations de transport combiné dans un délai de sept ans, en exigeant de la part des États membres les politiques nécessaires pour y parvenir. Les exploitants de terminaux seront quant à eux tenus de fournir sur leur site web un minimum d'informations sur les services et les installations de leurs terminaux de transbordement dans l'UE.
Prochaines étapes
La proposition de la Commission européenne va maintenant être examinée par le Parlement européen et le Conseil dans le cadre de la procédure législative ordinaire.
Pour plus d'informations
Communiqué de presse de la Commission européenne