Les députés des commissions de l’agriculture et des droits des femmes ont estimé, mardi 28 février 2017, que les États membres de l'UE devraient accorder une attention particulière aux besoins des femmes dans les zones rurales, notamment pour mettre un terme au dépeuplement des campagnes.
Selon les députés, il faut promouvoir l'accès des femmes au marché du travail. Ils estiment que les femmes ont besoin d'incitations pour rester dans les campagnes et d'avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, par l'intermédiaire de divers services (structures de garde d’enfants, soins de santé, foyers pour personnes âgées, services de remplacement en cas de maternité et/ou maladies).
En moyenne, seulement 30% des exploitations agricoles de l'UE sont gérées par des femmes et les députés notent qu'une grande partie du travail effectué par les épouses et les autres femmes de la famille dans les exploitations agricoles est souvent « invisible ». Le fait de ne pas être propriétaire d'une entreprise agricole empêche l'accès aux droits associés à cette propriété.
L'UE et les États membres devraient, selon les députés :
- Promouvoir l’accès des femmes à la propriété ou la copropriété des fermes agricoles ;
- Faciliter un accès équitable à la terre ;
- Assurer les droits de succession et faciliter l'accès au crédit pour les femmes.
Le rapport demande d’éliminer rapidement tout écart de rémunération et de retraite entre les hommes et les femmes.
Les députés demandent à la Commission d'inclure dans ses propositions sur la prochaine réforme de la Politique agricole commune une mise à jour des sous-programmes destinés à créer de nouveaux emplois pour les femmes dans les zones rurales. Ce rapport sera discuté et voté lors de la session plénière d’avril du Parlement européen.