Le 17 novembre, le Parlement européen et le Conseil de l'UE sont parvenus à un accord afin de constituer une nouvelle constellation, IRIS, visant à sécuriser les communications et pour une connectivité sécurisée.
Qu'est-ce qu'IRIS ?
Iris sera une nouvelle constellation venant compléter celles que l'UE possède déjà, à savoir Galileo (système de positionnement par satellite) et Copernicus (système d'observation de la terre).
Iris - Infrastructure for resilience, interconnection and security by satellite - représente une grande avancée pour l'UE et son autonomie stratégique dans l'espace, ainsi qu'un exemple de durabilité spatiale et environnementale.
L'accord a été conclu rapidement, dans un contexte d'invasion de l'Ukraine par la Russie durant lequel l'UE s'est rendue compte du rôle central qu'a joué la constellation américaine Starlink dans la résistance ukrainienne.
Le contenu de l'accord
Ce compromis relevait 3 éléments centraux :
- Le budget : celui-ci devrait s'élever au total à 6 milliards d'euros avec des financements publics et privés. La question centrale était la contribution de l'UE et l'origine des fonds pour ce faire. In fine, 2,4 milliards d'euros seront fournis par le budget de l'UE, issus des marges du budget, ainsi que de la réallocation des fonds restants du programme Horizon Europe.
- Le rôle de l'Agence spatiale européenne (ESA) : il a finalement été convenu que son implication serait obligatoire, même si elle ne sera pas cogestionnaire du programme. En effet, la place de l'ESA a pu être questionnée par le fait que sa gouvernance ne serait plus adaptée face à la tournure plus orientée vers la défense que prennent de tels programmes.
- Les micro-lanceurs : un accord a été conclu pour une préférence européenne.
Par ailleurs, les questions de l'architecture de la constellation et du nombre de satellites la composant demeurent. Il est déjà connu que leur système sera de nature multi-orbitale, réduisant de facto le nombre de satellites.
La prochaine étape pour ce texte sera d'être soumis au Comité des représentants permanents, puis devant la commission parlementaire "industrie, recherche et énergie". Le vote en plénière devrait avoir lieu en début 2023.