Le 25 juin dernier, les représentants des 28 Etats membres de l'Union européenne étaient réunis à Bruxelles à l'occasion d'un Conseil 'Affaires étrangères'. Les États membres avaient pour objectif de discuter des mesures à prendre au niveau national pour améliorer l’efficacité de la mobilité militaire au sein de l'Union européenne.
Le Conseil souhaite que les premières mesures soient effectives d'ici la fin de 2019. Il demande ainsi l’élaboration de plans nationaux de mobilité militaire, dont la mise en œuvre doit être une « priorité élevée ». Les mesures suivantes font partie des éléments évoqués afin de faciliter la mobilité militaire :
- L'accélération des procédures de passage des frontières ;
- La collaboration avec les autorités nationales compétentes en vue d'accorder des autorisations de mouvement transfrontalier dans un délai de cinq jours ouvrables pour les activités de routine ;
- La collaboration avec les autorités nationales compétentes en vue d'accorder des autorisations d'entrée et de mouvement dans les domaines terrestre, aérien et maritime ;
- La réduction du délai d'examen des demandes d'autorisation pour les unités de réaction rapide ;
- La facilitation et l'accélération de la communication et des procédures ;
- La création d'un solide réseau interconnecté de points de contact nationaux pour tous les aspects liés à la mobilité militaire afin, entre autres, d'être en mesure de traiter rapidement les demandes de mouvements transfrontaliers ;
- L'utilisation des exercices nationaux et multinationaux appropriés existants pour pratiquer plus régulièrement la mobilité militaire, y compris pendant les exercices réels, et des mouvements de troupes annoncés dans un délai très court.
Des avancées saluées par l'OTAN
À son arrivée au Conseil, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a estimé que la mobilité militaire était un « domaine important » de coopération entre l’UE et l’OTAN, l’Alliance ayant investi 2 milliards d’euros ces quatre dernières années dans ce domaine. « Nous devons être capables de déplacer les forces rapidement à travers l’Europe quand c’est nécessaire », a-t-il expliqué. .
Quelles sont les prochaines étapes?
Dans les conclusions sur la sécurité et la défense qu’ils ont adoptées, les ministres demandent que des mesures soient prises « dès que possible, mais au plus tard en 2024 ». Chaque année, le Conseil 'Affaires étrangères' examinera les progrès réalisés, et ce, dès l'été 2019, « notamment en définissant, si possible, des objectifs plus ambitieux assortis de délais ».
Le Conseil a aussi approuvé, lundi 25 juin, « comme première étape de la mise en œuvre du plan d'action » sur la mobilité militaire présenté fin mars, le « volet global à haut niveau des exigences militaires en matière de mobilité militaire à l'intérieur et à l'extérieur de l'UE ». Les États membres se sont engagés à mettre au point, « d’ici début juillet 2018 », les spécificités techniques relatives aux infrastructures de transport, aux véhicules et aux cargaisons. L’identification géographique des infrastructures nécessaires devrait être prête à être validée au plus tard au troisième trimestre de 2018, ajoutent les ministres.