Le 13 mai dernier, la Commission européenne a publié un rapport de l'Eurobaromètre sur la jeunesse et la démocratie. Tandis que les élections européennes approchent à grands pas, il fait le constat d'une participation active des jeunes à la vie civique et démocratique.
La sensibilisation des jeunes aux sujets européens
Ce rapport est le fruit de 26 189 entretiens organisés au mois d'avril avec des jeunes Européens âgés entre 15 et 30 ans. Il permet de dresser un tableau général de la relation que les jeunes entretiennent avec les questions européennes. Environ un quart des répondants déclare connaître les sources pertinentes pour s'informer sur l'UE, à l'image des sites Internet institutionnels et du Portail européen de la jeunesse. Par ailleurs, plus de la moitié (56 %) s'informe sur les sujets européens grâce aux réseaux sociaux.
L'Eurobaromètre mesure également le niveau de sensibilisation des jeunes aux possibilités offertes par les programmes européens pour les séjours dans un autre pays de l'UE. Sans surprise, le programme Erasmus+ pour les étudiants est le plus connu (49 %). Arrivent ensuite Erasmus+ pour les enfants et pour les jeunes (33 %) et, en dernière position, le Corps européen de solidarité (8 %).
Enfin, deux tiers des sondés estiment que l'UE a des effets concrets sur leur vie quotidienne. A contrario, un quart juge ces effets limités voire nuls.
Les jeunes se mobilisent pour les élections européennes
D'une manière générale, les élections conservent une place relativement importante dans la participation citoyenne des jeunes interrogés, qui estiment à hauteur de 38 % que la manière la plus efficace de faire entendre leur voix réside dans le vote aux scrutins locaux, nationaux ou européens.
En 2019, l'Eurobaromètre expliquait que le taux de participation record aux élections européennes (50,95 %, contre 42,61 % en 2014) résultait principalement d'une nette progression des votes des jeunes, qui s'imposent alors comme une variable déterminante dans les résultats du suffrage. David Sassoli, alors Président du Parlement européen, avait déclaré que "lors de ces élections, un groupe plus jeune, plus pro-européen et plus engagé s’est rendu aux urnes de façon accrue".
Au total, 46 % des sondés affirment savoir que des élections européennes vont se tenir prochainement, et plus de six jeunes sur dix (64 %) ont manifesté leur intention de se rendre aux urnes au mois de juin, essentiellement dans l'optique d'agir contre le dérèglement climatique à l'échelle jugée la plus pertinente : l'Union européenne. En France, ce taux est de 62 %.
Des formes de participation diverses
Le rapport recense les différentes manières dont les jeunes Européens s'engagent. Après les élections, les deuxième et troisième types d'actions jugés les plus efficaces par les sondés relèvent de l'engagement sur les réseaux sociaux (32 %) et dans des organisations de jeunesse et/ou étudiantes (26 %). Si les jeunes votent moins que leurs aînés, ils empruntent des voies différentes pour s'exprimer et participer à la vie démocratique.
Par ailleurs, près de la moitié des sondés déclarent avoir agi pour changer la société l'année qui s'est écoulée, notamment en signant une pétition ou en participant à une manifestation, essentiellement pour la défense des droits humains et de l'environnement, les deux sujets de préoccupations les plus importants chez les moins de 30 ans.
Enfin, la participation des jeunes à la vie civique peut se traduire par des activités dans le cadre de séjours dans un autre pays de l'UE, par exemple pour un stage ou des études. Cependant, un certain nombre de répondants (57 %) déclarent ne pas avoir participé à des activités à l'étranger, qu'elles soient culturelles, sportives, etc., notamment pour des raisons financières.
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