Les jeunes font partie des individus les plus touchés par la crise sanitaire actuelle : le chômage des jeunes augmente, leurs cours sont de plus en plus en ligne, et les lieux de sociabilité diminuent.
Conscient de leurs problèmes, le Parlement européen (PE) souhaite que la Garantie européenne pour la jeunesse, faisant partie depuis 2013 de la Stratégie européenne pour l’emploi, soit pleinement exploitée. Cette garantie est un engagement des Etats Membres à veiller à ce que tous les jeunes âgés de moins de 25 ans puissent bénéficier d’une offre de qualité pour un stage, un apprentissage, une formation continue et un emploi. En juillet 2020, la Commission européenne a d’ailleurs proposé de l’étendre aux jeunes de moins de 30 ans.
Dès lors, ce jeudi 8 octobre 2020, le PE a adopté avec une nette majorité une résolution pour inciter les Etats Membres à s’assurer « que les jeunes qui s’inscrivent à des dispositifs de garantie pour la jeunesse se voient proposer des offres d’emploi, de formation, d’apprentissage ou de stage de qualité, variées et adaptées. »
Pour se faire, le PE appelle à une augmentation des fonds lui étant allouées pour la période de 2021-2027 alors qu’en juillet 2020, le Conseil européen avait proposé de diminuer de 15% à 10%, la part du FSE+ dédiées au soutien des mesures favorisant l’emploi des jeunes.
Dans cette résolution, les députés européens condamnent par ailleurs les stages et apprentissages non rémunérés et encourage la Commission européenne à proposer un cadre juridique pour les interdire efficacement.
Cet encouragement du Parlement à renforcer la Garantie contribue à l’instauration du socle européen des droits sociaux : elle devrait s’inscrire dans un ensemble de protection sociale et de politiques sociales.
Cette Garantie européenne pour la jeunesse est pour l’instant une recommandation du Conseil, et le PE souhaite que la Commission européenne la rende désormais contraignante pour tous les États Membres.