Le Conseil européen des jeunes agriculteurs (CEJA) appelle au déblocage d’aides pour faire face aux conséquences de la vague de froid

In Actualité de l'Union européenne, Agriculture - Développement Rural by Occitanie Europe

Alors que plusieurs régions d’Europe ont connu ces dernières semaines une vague de froid particulièrement sévère, le Conseil européen des jeunes agriculteurs (CEJA) a appelé, jeudi 15 avril, au déblocage d’un « soutien adéquat » pour les agriculteurs ayant subi d'importantes pertes, notamment sous la forme de fonds.

Cette demande intervient dans le contexte des négociations sur la réforme de la politique agricole commune (PAC). Actuellement, il n’existe pas d’instrument européen de gestion des risques liées aux crises climatiques. Le seul outil communautaire permettant de répondre à de telles situations est « l’assurance récolte » : les États membres peuvent les financer dans le cadre des programmes sectoriels « fruits et légumes » ou bien des programmes de développement rural. Ce sont eux qui décident, au niveau national, des modalités applicables à la mise en œuvre de ces assurances récoltes. Ils ont en outre la possibilité d’accorder un financement national complémentaire, mais ce dernier ne doit pas dépasser 80% du coût des primes payées par les producteurs des organisations de producteurs contre les pertes.

C'est dans ce cadre que le CEJA demande un « alignement obligatoire » des instruments de gestion des risques dans les futurs plans stratégiques nationaux de la PAC.

Côté français, après une visite dans l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées Orientales à la rencontre des viticulteurs le 17 avril dernier, Jean CASTEX a annoncé « des mesures exceptionnelles dictées par les circonstances exceptionnelles ». En effet, le gouvernement va mobiliser l’équivalent d’1 milliard d’€ pour venir en aide aux agriculteurs touchés par le gel, notamment à travers une année blanche de cotisations, des dégrèvements de taxes foncières sur le non-bâti, ou encore la mobilisation des dispositifs existants en matière d'activité partielle et de prêt garanti par l'Etat (PGE). La France compte également débloquer des crédits d’urgence en déplafonnant les calamités agricoles « pour les porter aux taux maximums et les appliquer aux secteurs où elles ne s’appliquent pas ». Par ailleurs, Jean CASTEX a reconnu que le système assurantiel et les mesures d’urgence existants n'étaient pas adaptés au changement climatique et aux futurs aléas qui y seront liés. Le Premier ministre a ainsi souligné le caractère « indispensable » de la réforme du système assurantiel du secteur agricole, et a annoncé que 100 millions d’€ supplémentaires seraient alloués à la recherche et l’innovation au titre du plan de relance français.


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Pour consulter le communiqué du CEJA, cliquez ici.

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