Selon un rapport publié le 9 mars dernier par Eurostats, l’office de statistique de l’Union européenne, la protection sociale a constitué le plus important domaine de dépenses des administrations publiques en 2016 dans tous les États membres de l’UE. Celle-ci a fait l’objet d’une dépense de 19,1% de PIB. Venaient ensuite, par ordre d'importance, les fonctions « Santé » (7,1%), « Services généraux des administrations publiques » tels que les affaires étrangères et les opérations concernant la dette publique (6,0%), « Enseignement » (4,7%) et « Affaires économiques » (4,0%). Les fonctions « Ordre et sécurité publiques » (1,7%), « Défense » (1,3%), « Loisirs, culture et culte » (1,0%), « Protection de l'environnement » (0,7%) ainsi que « Logements et équipements collectifs » (0,6%) ont eu un poids moins important.
De grandes disparités entre les pays européens
Cette moyenne de 19,2% cache de grandes différences budgétaires entre les pays européens. Les champions européens de la protection sociale sont les Finlandais avec près de 25,6% de dépenses publiques qui y sont consacrés. A contrario, le pays européen le moins dépensier pour la protection sociale est l’Irlande avec un budget de 9,9% de PIB. La France quant à elle, se situe au-dessus de la moyenne européenne avec près de 24% de PIB dépensés pour la protection sociale.
Des dépenses dans des secteurs différents
D’un pays à l’autre, ces dépenses en matière de protection sociale sont attribuées de différentes façons. Par exemple, l’Espagne dépense plus de la moitié de son budget « protection sociale » pour la catégorie « vieillesse » alors que l’Irlande y consacre moins d’un tiers de ses dépenses en matière de sécurité sociale.
En moyenne, les Etats européens dépensent plus de 41% de leur budget pour la protection sociale. Viennent ensuite les dépenses en matière de santé (15%), de services généraux (12,5%) et d’enseignement (10,2%).