Comme annoncé dans la stratégie de la Ferme à la table, la Commission européenne a adopté le 12 novembre dernier un plan d'urgence visant à renforcer la coordination au niveau européen afin de garantir que les populations ne soient pas confrontées à des pénuries alimentaires en temps de crise.
Lors de la crise sanitaire de la COVID-19, les secteurs de l'agriculture, de la pêche, de l'aquaculture et de l'alimentation ont démontré leur capacité de résilience afin d'éviter une crise de la sécurité alimentaire. Des mesures européennes exceptionnelles ont tout de même été nécessaires pour garantir cette sécurité à travers des outils fournis par la Politique Agricole Commune (PAC) et de la Pêche (PCP) et la garantie de libre circulation des marchandises et des travailleurs par la Commission européenne. Malgré tout, la communication du 12 novembre reconnaît que des améliorations sont encore nécessaires dans certains domaines pour continuer à garantir l'approvisionnement et la sécurité alimentaires en temps de crise.
Tandis que la chaîne de production alimentaire est menacée par les effets négatifs du changement climatique, les cyber menaces et les changements géopolitiques, l'élaboration d'un plan d'urgence pour garantir l'approvisionnement et la sécurité alimentaire gagne en pertinence. Pour ce faire, la plan prévoit la mise en place d'un mécanisme européen permanent de préparation et de réaction aux crises de sécurité alimentaire (EFSCM) réunissant des experts représentant toutes les parties publiques et privées qui prennent part à la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Dans le secteur privé, cela concerne les agriculteurs, les pêcheurs, les producteurs aquacoles, les transformateurs de denrées alimentaires, les négociants et les détaillants, ainsi que les transporteurs et les logisticiens seront inclus. Les autorités européennes, nationales et régionales seront également concernés par ce plan.
Réuni périodiquement et dans les plus brefs délais en cas de crise, ce groupe s'intéressera en particulier à des activités spécifiques et à une série d'actions à mener à bien entre la mi-2022 et 2024 telles que la prospection, l'évaluation et le suivi de risque. Cela se traduira par une meilleure utilisation des données disponibles et d'analyses plus approfondies concernant la vulnérabilité des infrastructures critiques de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Enfin, la coopération, la communication et le partage à travers les échanges de bonnes pratiques et de recommandations pour faire face aux crises seront également considérés lors les discussions du groupe.