Etude de la Commission européenne sur les effets cumulés de 12 futurs accords commerciaux pour le secteur agroalimentaire

In Agriculture - Développement Rural by Occitanie Europe

Le 15 novembre dernier, la Commission européenne a présenté aux ministres de l'Agriculture des États membres de l’UE, les conclusions de l’étude portant sur l’impact, sur le secteur agroalimentaire de l’UE, de douze accords commerciaux avec des pays tiers. Celle-ci comprend notamment des résultats spécifiques pour les prix à la production et les volumes de production d'une gamme de produits qui représentent en valeur 30 % des exportations de l'Union dans ce secteur.

Corps de l’étude

Notons que l'étude en elle-même n'est ni une estimation ni une prévision mais un exercice très théorique qui rend compte des résultats possibles d'une conclusion réussie des accords visés.

En effet, elle illustre les atouts potentiels des produits agricoles de l'Union européenne sur le marché mondial, en faisant également ressortir la sensibilité de certains secteurs agricoles. Cette connaissance approfondie des effets potentiels des accords permettra à la Commission de faire des choix éclairés au cours du processus de négociation.

L’étude porte uniquement sur les effets produits par la libéralisation réciproque des droits de douane à l'importation entre l'UE et les partenaires commerciaux concernés, sans tenir compte d'autres dispositions ayant une incidence économique.

Par ailleurs, elle ne prend pas en considération les effets des mesures adoptées par l'UE en vue de protéger des secteurs vulnérables dans le cadre des accords commerciaux.

Les résultats de l’étude

L’étude, basée sur deux scénarios (baisse de 50% ou de 25% des lignes tarifaires) à l’horizon 2025, montre que les accords de libre-échange auraient un impact positif sur les secteurs du lait et de la viande porcine, mais négatif sur la viande bovine (baisse des prix et de la production), le riz, la viande de mouton, les volailles et le sucre.

Le Commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, aurait indiqué aux ministres que la Commission négociait avec le but de maximiser les résultats des accords et de minimiser les effets négatifs sur les secteurs sensibles.

Soulignons le fait que les pays dit « libéraux » comme la Suède, les Pays-Bas et le Danemark, se sont montrés résolument favorables aux accords commerciaux avec les pays tiers.


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