Faire un virement à l’étranger pour le même prix qu’un virement en France ? Ce sera bientôt possible au sein de la zone euro. Ainsi, un virement en euro effectué entre 2 pays de la zone € ne coûtera pas plus cher qu'un virement national.
Cette mesure, annoncée par la Commission européenne vise à "faire bénéficier les citoyens et entreprises dans les pays hors zone euro des mêmes conditions que celles appliquées aux résidents de la zone euro lorsqu'ils réalisent des paiements transfrontaliers en euros", a expliqué le commissaire aux services financiers, Valdis DOMBROVSKIS.
Un grand changement ?
Selon la Commission européenne, cette mesure permettrait aux consommateurs européens de réaliser une économie de 1 milliard d'euros par an. A titre d'exemple, actuellement, le coût d'une transaction transfrontalière entre la Finlande et la Bulgarie est compris entre 15 et 24€. Grâce à la nouvelle réglementation européenne, la Commission estime que le coût d'une telle transaction ne devrait plus s'élever qu'à 1€ environ.
Toutefois, ce règlement s'appliquera uniquement pour les paiements intra-UE et ne couvrira pas les transactions transfrontalières dans des devises de l'UE autres que l'euro. L'extension à d'autres monnaies européennes est envisagée par la Commission mais ne paraît pas nécessaire à court-terme.
Plus de transparence
Autre petite révolution, la Commission a fait part de sa volonté de mettre en place un nouveau règlement pour garantir plus de transparence sur les frais supplémentaires des paiements transfrontaliers. Ainsi, les fournisseurs de service devront donner aux consommateurs avant le paiement les informations suivantes :
- Taux de change appliqué,
- Taux de change de référence utilisé,
- Montant total des frais applicables à l'opération.
Même si les propositions de la Commission vont dans le bons sens selon des associations de consommateurs, l'organisation Finance Watch chargée de défendre l'intérêt général dans la sphère financière aurait souhaité que la Commission aille plus loin dans l’alignement des frais. "Le choix de ne pas couvrir les transferts d'argent de l'UE vers les pays tiers est une opportunité manquée : les frais moyens extrêmement élevés de 7 % appliqués aux transferts de fonds restent intacts, même si les coûts érodent les flux financiers nécessaires aux pays en développement" a déclaré l'organisation dans un communiqué.