Suite au départ officiel du Royaume-Uni de l’Union européenne le 1er février 2020, les 73 sièges attribués aux députés britanniques lors des élections européennes de mai 2019 ont été redistribués.
Le Parlement européen suite au retrait des députés britanniques se compose de 705 sièges contre 751 avant le Brexit. 27 des 73 sièges du Royaume-Uni ont été redistribués à d’autres pays, les 46 restants sont réservés en cas d’élargissement de l’Union européenne.
Cette nouvelle répartition des sièges doit permettre de limiter le déséquilibre entre les pays européens. Certains États membres ont gagné entre 1 et 5 sièges afin de remédier à leur sous-représentation à la suite de changements démographiques. En juin 2018, les institutions européennes ont décidé que les 27 sièges des députés britanniques seraient repartis entre 14 Etats considérés comme sous-représentés au regard de l'évolution de leur démographie depuis 2014.
Ainsi, les sièges ont été redistribués de la façon suivante : + 5 sièges pour la France et l’Espagne, +3 sièges pour l’Italie et les Pays-Bas, +2 sièges pour l’Irlande, +1 pour la Roumanie, l’Autriche, le Danemark, la Croatie, la Finlande, la Suède, la Slovaquie, la Pologne et l’Estonie. Les Etats membres doivent mentionner au Parlement européen les noms des nouveaux députés pour officialiser leur mandat.
En France, 5 nouveaux députés ont rejoint le Parlement européen. Il s’agit de Sandro Gozi (ancien député italien) et d’Ilana Cicurel pour Renew Europe, Jean-Lin Lacapelle pour Identité et démocratie, Claude Gruffat pour les Verts-ALE et Nora Mebarek pour S&D.
Enfin, le départ des députés britanniques entraîne des nouveaux rapports de forces au sein de l’hémicycle européen puisque les groupes politiques voient aussi leurs nombres de députés évoluer. A titre d’exemple, le PPE groupe majoritaire au Parlement européen, voit son nombre de sièges passer de 182 avant le Brexit à 187 après le Brexit.