Un plan d'action pour développer une bioéconomie circulaire et durable au service de la société, de l'environnement et de l'économie a été présenté par la Commission européenne le 11 octobre dernier. Cette communication vient en réalité rajeunir et mettre à jour la stratégie bioéconomique datant de 2012 et vise à stimuler l'emploi, la croissance et les investissements du secteur dans toute l'UE.
Proclamée comme secteur prioritaire lors du discours sur l’État de l'Union du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, la bioéconomie a aussi pour but de lutter contre le changement climatique. Son objectif principal est en effet de "s'assurer que les technologies modernes puissent contribuer à la circularité et à l'économie circulaire dans son ensemble".
Dans le cadre de cette nouvelle stratégie européenne, 14 mesures concrètes seront déployées en 2019. Ces dernières s'inscrivent dans trois axes principaux:
Le développement et le renforcement des biosecteurs
- Lancement d'une plateforme thématique spécifique à la bioéconomie circulaire, dotée d'un budget de 100 millions d'euros.
- Mobilisation les investissement publics et privés.
- Etude et analyse des freins à la mise en œuvre d'innovations biotechnologiques
- Promotion ou développement des normes et mesures incitatives, et amélioration des biolabels pour avoir de meilleures données sur la performance des produits en matière environnementale et climatique.
- Facilitation du développement des bioraffineries
- Investissement dans le développement de substituts bio aux matériaux fossiles et des méthodes de biorestauration en mobilisant les acteurs clés dans les chaînes de valeur pertinentes, y compris la chaîne de valeur des plastiques, et de contribuer à l'élimination des matières plastiques.
Le déploiement rapide de la bioéconomie en Europe
- Mise en place d'un plan stratégique de déploiement pour les systèmes alimentaires et agricoles durables, la sylviculture durable et les bioproduits.
- Mise en œuvre d'actions pilotes pour soutenir le développement de la bioéconomie locale via les instruments et programmes de la Commission. De nombreux emplois verts devraient être créés dans les zones urbaines, rurales et côtières afin de répondre au nouvel essor de ce marché.
- Création d'un établissement européen pour les politiques de bioéconomie et un forum de bioéconomie pour les États membres
- Promotion de l'éducation et la formation à la bioéconomie.
La protection de l'écosystème
- Amélioration des connaissances sur la bioéconomie et les rendre accessible au travers d'un centre de connaissances sur la bioéconomie.
- Accroissement des capacités d'observation, de mesure, de suivi, d'établissement de rapports et mise en place d'un cadre communautaire pour atteindre une bioéconomie durable.
- Mise à disposition d'une orientation volontaire pour mettre en œuvre une bioéconomie respectueuse des limites écologiques.
- Meilleure intégration des apports des écosystèmes riches en biodiversité dans la production primaire par un soutien spécifique à l'agro-écologie, le développement de solutions basées sur les microbes et de nouveaux outils pour intégrer les pollinisateurs dans les chaînes de valeur d'approvisionnement.
Une conférence est organisée le 22 octobre par la Commission sur le sujet pour discuter avec les parties prenantes sur le plan d'action et le lancement de ces actions pilotes.
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