Les négociations entre l'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni sur leurs futures relations commerciales se poursuivent en ce milieu de mois de novembre comme l'a confirmé le négociateur en chef pour l'UE Michel BARNIER. Depuis le dernier Conseil européen d'octobre dernier et la position ferme adoptées par les chefs d'États et de gouvernements européens, les négociations commerciales continuent de buter sur trois principaux points :
- La question de la pêche et des quotas.
- Le futur cadre de gouvernance.
- La garantie de conditions de concurrence équitables pour les deux parties.
Ces dernières semaines, les équipes de négociations ont multiplié les aller-retour entre Londres et Bruxelles, réaffirmant la volonté partagée d'arriver rapidement à un accord. Le Premier ministre britannique Boris JOHNSON et la Présidente de la Commision Ursula VON DER LEYEN, en plus des négociateurs, sont en contact réguliers pour avancer dans ce dossier. Dans le même temps, la poursuite des négociations au-delà du mois de novembre rendrait quasiment impossible l'application d'un potentiel accord. Dans ce contexte, les leaders belge, néerlandais et français ont appelé le 19 novembre à accélérer les préparations en vue d'un no-deal sur la future relation post-Brexit.
Par ailleurs, la mise en demeure du gouvernement britannique par la Commission européenne suite à la formulation du Internal Bill Market, le projet de révision de l'accord de retrait qui porte atteinte à certaines dispositions du protocole sur l'Irlande du nord, le texte s'est vu rejeté en grande partie par la chambre des Lords, le 9 novembre dernier. Ce revers pour le gouvernement britannique n'empêche cependant pas l'application du texte, qui avait été approuvé à la chambre des communes, mais peut le retarder d'un an.
Enfin, l'élection de Joe BIDEN au début du mois de novembre à la présidence des États-Unis est venue influencer le contexte de négociation. Le Président-élu a exprimé par le passé son opposition à toute mesure du gouvernement britannique qui viendrait menacer la paix en Irlande du nord, ce qui contraste avec les vues de Donald TRUMP qui avait fait part de son soutien à la décision britannique de quitter l'UE.