Le 8 novembre dernier, le gouvernement bulgare a présenté son programme pour la prochaine Présidence du Conseil de l'Union européenne. La Bulgarie sera en effet en charge des orientations du Conseil pour la première fois depuis son adhésion à l'UE à partir de janvier 2018 et succédera ainsi à l'Estonie. Pour l'occasion, elle a adopté le slogan "l'unité fait la force" (United we stand strong).
Pour rappel, la présidence du Conseil est assurée à tour de rôle par chaque État membre pour une période de six mois. Pendant cette période, la présidence dirige des réunions à tous les niveaux au sein du Conseil, contribuant ainsi à assurer la continuité des travaux de l'UE.
Cette présidence se tiendra dans un contexte de négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne et de préparation du prochain cadre-financier pluriannuel.
Le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov a insisté sur plusieurs priorités :
- l'intégration des Balkans occidentaux au sein de l'Union européenne ;
- les questions de la sécurité ;
- la poursuite des travaux de la Présidence estonienne sur le marché numérique.
L'intégration des Balkans occidentaux :
La Bulgarie souhaite l'élargissement de l'Union européenne aux pays de sa région, les Balkans occidentaux. Celle-ci regroupe notamment l'Albanie, l'Ancienne République yougoslave de Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Monténégro et la Serbie. Sous la Présidence bulgare se tiendra d'ailleurs le premier sommet UE-Balkans occidentaux (en mai 2018).
Selon le Premier ministre, "c'est maintenant ou jamais. Pendant de nombreuses années, le sujet n'était pas à l'ordre du jour. Maintenant il y a une possibilité, car, après nous, il y aura les Présidences autrichienne et roumaine, c'est une chance rare."
Pour le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ces six pays ne pourront pas rejoindre l'UE d'ici 2019 mais la Serbie et le Monténégro l'intégreront avant 2025.
Les questions de sécurité
Le Premier ministre bulgare a également insisté sur les questions liées à la sécurité. Il a particulièrement souligné les enjeux migratoires (la Bulgarie est frontalière de la Turquie), de défense et de cyber-défense.