La dernière enquête Eurobaromètre sur les connaissances et les attitudes des citoyens européens à l'égard de la science et de la technologie a été publiée le 3 février 2025. Elle révèle un fort soutien des citoyens européens envers celles-ci et met également en avant certains défis auxquels elles sont confrontées.
Un fort soutien global de la part des Européens envers la science et la technologie
Dans un premier temps, l’enquête montre que les citoyens européens sont largement favorables à la science et la technologie, des résultats qu’Ekaterina ZAHARIEVA, Commissaire aux start-ups, à la recherche et à l’innovation, a jugé « rassurants » car la science et la technologie « sont indispensables à la réalisation de nos objectifs en matière de compétitivité ».
En effet, 83 % des répondants à l’enquête estiment que la science et la technologie exercent une influence globalement positive, et 67 % d’entre eux pensent également qu’elles rendent notre vie plus facile, plus saine et plus agréable. Particulièrement, les énergies renouvelables (87 %), les technologies de l'information et de la communication (79 %), les vaccins et la lutte contre les maladies infectieuses (77 %) sont vus comme des éléments qui auront un effet positif sur notre mode de vie dans les 20 prochaines années.
Aussi, l’enquête de 2025 se concentrait sur l’Intelligence Artificielle et l’utilisation qui peut en être faite à des fins de recherche scientifique. Sur ce sujet, néanmoins, les résultats montrent un soutien plus partagé : si la moitié des répondants estime que cette utilisation contribue à l'avancée de la science et à la résolution de problèmes majeurs comme le changement climatique et les maladies graves, seulement 38 % se fient à la recherche scientifique et aux découvertes s'appuyant sur l'IA, tandis que 25 % se méfient de ce type de recherche.
La science et la technologie également confrontées à des défis importants
En parallèle de ce soutien global, l’enquête montre que la science et la technologie doivent également faire face à des défis comme l’équité ou la confiance des citoyens. En effet, 77 % des enquêtés estiment qu’elles devraient prendre en compte les besoins de tous les groupes de personnes lors de l'élaboration de nouveaux produits et de nouvelles solutions, et 72 % considèrent que c’est à l’Etat d’assurer qu’elles profitent à tous. De même, 58 % des répondants ont exprimé leurs préoccupations sur les éventuelles menaces aux droits de l’Homme que leurs applications scientifiques pourraient engendrer.
Les Européens sont également favorables à la transparence et l’ouverture des recherches scientifiques, puisque 80 % d’entre eux souhaitent une mise en ligne gratuite des résultats de la recherche publique, et 63 % pensent que la participation de non-scientifiques assurerait une réponse aux besoins, aux valeurs et aux attentes de la société envers la recherche et les évolutions technologiques. Néanmoins, des obstacles importants demeurent pour assurer cette participation et l’information de la société dans ce domaine : même si 58 % des répondants ont exprimé une volonté d’en savoir davantage sur les évolutions scientifiques, certains d’entre eux ont mis en avant un manque de temps (40 %), d’intérêt (37 %) et de connaissances (36 %) qui entravent leur implication.
Ainsi, face à ces phénomènes, Ekaterina ZAHARIEVA a souligné que l’UE doit « continuer de promouvoir l’ouverture, la transparence et l’intégrité, tout en renforçant la participation des citoyens et des autres parties prenantes à la recherche et à l’innovation ». Dans cette perspective, une campagne de communication qui mettra en avant des projets de recherche et innovation soutenus par l’UE, tout en soulignant leur rôle dans l’amélioration de la vie des citoyens, devrait être lancée au premier semestre 2025.
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Communiqué de presse de la Commission européenne