Du 6 au 20 novembre 2022 s'est tenue la 27ème Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) à Charm el-Cheikh, en Egypte.
Qu'est-ce qu'une COP ?
La COP est l'évènement mondial majeur autour des questions relatives aux changements climatiques.
La convention cadre a été signée en 1992, et depuis 1995 les Etats signataires se réunissent annuellement.
Parmi les textes emblématiques de ces rassemblements, les accords de Paris ont été conclus lors de la COP21 en 2015. A cette occasion, il avait été convenu de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C. Cet accord avait été signé par 194 parties (193 pays et l'Union européenne).
Une COP27 sans avancées majeures
A l'issue de cette COP, de nombreux observateurs et acteurs politiques se sont dits déçus. En effet, l'accord final ne contient pas de mentions d'une baisse du recours aux énergies fossiles, ni d'un rehaussement des ambitions climatiques.
Cela a été le cas du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, ainsi que du Commissaire européen chargé du Pacte vert, Frans Timmermans, qui n'ont pas hésité à partager leur déception et leur pessimisme face au manque d'ambition et de volonté d'engagement de nombreuses parties prenantes dans ce qui est pourtant un enjeu majeur pour la subsistance de notre planète.
Ainsi, il est possible de retenir les éléments suivants de la COP27 :
- Un maintien du seuil des 1,5°C
L'un des enjeux a été de maintenir ce seuil. En effet, certains pays tels que la Chine ou encore l'Arabie saoudite souhaitaient revoir cet objectif à la hausse et l'établir à 2°. L'UE et les pays européens se sont félicités d'avoir pu maintenir le cap initial fixé lors de la COP21.
- La création d'un fonds pour les pertes et dommages des pays vulnérables du fait du changement climatique
Ce sujet assez controversé a été au cœur de la COP27. Même s'il n'était pas prévu initialement à l'ordre du jour, les pays se sont entendus afin de créer ce mécanisme. Pour l'heure, une quarantaine de pays se sont engagés à verser 350 millions de dollars. Les autorités européennes se sont d'ailleurs félicitées de ce mécanisme, malgré le fait qu'elles en aient été le principal frein lors de la COP26, organisée un an plus tôt à Glasgow, en Ecosse.
Certaines questions demeurent autour de ce fonds, notamment sur l'attribution aux pays dits "vulnérables" lorsque ce terme n'a pas été définit clairement dans l'accord final. De même, de nombreuses interrogations persistent sur la manière dont cela va être financé et sur sa pérennité post-2025.
- Une absence d'avancées sur la combustion fossile
Les pays ne sont pas parvenus à trouver un engagement plus fort à ce sujet. De fait, la ligne directrice émise lors de la COP26 est maintenue, affirmant un abandon progressif du charbon.
Des accords signés par l'Union européenne
En parallèle de cet évènement mondial, l'UE a conclu des accords de partenariats avec différents pays.
C'est notamment le cas avec le Kazakhstan, la Namibie ou encore l'Egypte sur les matières premières, l'hydrogène renouvelable et les batteries, dans une logique de souveraineté européenne, dans un contexte de guerre entre l'Ukraine et la Russie, où l'UE recherche de nouveaux partenaires.
De même, l'UE au travers de la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également conclu un Partenariat pour les forêts avec le Guyana, la Mongolie, la République du Congo, l'Ouganda et la Zambie. Cela s'inscrit dans son Pacte vert européen et ses objectifs de neutralité carbone afin de réduire les émissions mondiales, en luttant contre la déforestation et préservant les forêts, des puits de carbone essentiels pour la l'adaptation et l'atténuation au changement climatique.
Plus d'Information:
Vers le communiqué de la Commission européenne sur l'accord final de la COP27