Six semaines seulement après son élection à la tête du Parti conservateur et sa nomination comme Première ministre du Royaume-Uni, Liz Truss a été contrainte à la démission dans un contexte économique critique, résultant notamment d'une forte inflation et des projets de réduction d'impôts de près de 50 milliards. Rishi Sunak, ancien ministre des Finances sous Boris Johnson et seul candidat à sa succession à la tête du Parti conservateur, lui succédera dans les prochains jours.
Cette quatrième nomination à la tête du gouvernement britannique depuis le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne en juin 2016 illustre la difficulté des britanniques à mettre en œuvre les promesses des partisans du Leave. La promesse de moins de bureaucratie et la sortie des règles européennes devaient conduire à une souveraineté retrouvée et au retour de la croissance économique. Bien au contraire, les difficultés s'accumulent, de la hausse de l'inflation, à l'absence d'accords de libre-échange, en passant par les difficultés de passage à la frontière et la chute de la livre sterling au plus bas depuis 40 ans.
Au-delà de l'instabilité économique, de nombreuses voix questionnent la légitimité du nouveau Premier ministre, troisième chef de l'exécutif depuis les dernières élections générales de 2019.