A l’issue des réunions du Conseil européen des 25 et 26 février derniers, les chefs d’Etat et de gouvernement ont affirmé leur volonté de promouvoir la « capacité d’adaptation et la préparation » de l’UE face aux menaces en matière de sécurité.
Les réflexions ont porté principalement sur trois axes : l’amélioration de la coopération entre États membres, le renforcement de la résilience, et l’engagement avec l’OTAN.
Côté coopération entre pays européens, plusieurs engagements ont été pris :
- Renforcer l’engagement opérationnel civil et militaire de l’Union, grâce à « une meilleure constitution des forces, une planification et un commandement plus efficaces de l’UE et une mise en œuvre plus vigoureuse de la facilité européenne pour la paix » ;
- Approfondir la coopération européenne grâce à l’examen annuel coordonné de la défense (CARD) et la coopération structurée permanente (CSP) ;
- Accroitre les investissements en matière de sécurité et de défense afin de consolider la base industrielle et technologique de défense de l’Europe, grâce notamment au Fonds européen de défense et aux synergies entre les industries civiles, de défense et spatiales. Les États membres ont d’ailleurs invité la Commission à présenter une feuille de route technologique visant à stimuler « la recherche, le développement technologique et l’innovation » d’ici octobre 2021 ;
- Prévoir un accès européen sûr aux biens communs mondiaux, comprenant l’espace, le cyberespace et la haute mer.
En outre, les États européens cherchent à renforcer la résilience et la réactivité européennes dans le domaine de la cybersécurité et contre les menaces hybrides (notamment la désinformation). La première étape pour cela serait la production, par la Commission et le Haut représentant de l’UE, d’un rapport sur la mise en œuvre de la stratégie sur la cybersécurité d’ici juin 2021. De plus, une « boussole stratégique ambitieuse pour guider la poursuite de la mise en œuvre du niveau d’ambition de l’UE en matière de sécurité et de défense » est en cours d’élaboration par Josep BORRELL : il a été déterminé qu'elle devrait être adoptée d’ici mars 2022. En parallèle, le Parlement européen et le Conseil de l’UE sont invités à faire avancer rapidement les travaux sur la directive révisée sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information (NIS 2).
Enfin, concernant la coopération internationale, il est prévu un approfondissement du partenariat avec l’OTAN. Jens STOLTENBERG, son secrétaire général, est optimiste : il estime que la coopération entre l’UE et l’OTAN a été portée « à des niveaux sans précédent » au cours des dernières années. Désormais, le travail portera en partie sur de nouveaux sujets comme la résilience, la cybernétique et la lutte contre les effets du changement climatique.
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