Le « Pacte asile et migration », présenté le 23 septembre 2020 par la Commission européenne, doit aider les États membres à gérer les migrations et à montrer la solidarité de l’UE envers les pays sous pression.
Le Portugal, prenant pour 6 mois la présidence du Conseil de l’UE, est désormais en charge de trouver un accord sur ce Pacte, ce que la présidence allemande précédente n’avait pas réussi à obtenir. En effet, le volet interne de solidarité et de responsabilité ainsi que le mécanisme de correction font toujours débat.
Le ministre portugais de l’intérieur, Eduardo CABRITA, juge à ce propos qu’il faut « une ‘solidarité flexible’ mais ‘obligatoire’ entre les pays de l'UE. »
L’objectif principal du Portugal est d’obtenir un premier accord politique sur l’architecture générale du Pacte ainsi que de faire adopter certains de ses instruments, tels que la nouvelle procédure de contrôles préliminaires aux frontières extérieures de l’UE. Cette dernière sera discutée les 11 et 12 mars 2021 par le Conseil ‘Affaires intérieures’.
La Présidence portugaise a plusieurs objectifs liés au Pacte :
- La mise en œuvre de la déclaration de La Valette et de son plan d’action, ainsi que des dialogues régionaux qui l’accompagnent.
- Le suivi des processus de Rabat et de Khartoum.
- Le suivi des pactes mondiaux sur les migrations et les réfugiés.
Le Pacte constitue donc un véritable défi pour la Présidence portugaise qui a commencé début d’année 2021 une série de discussions avec les ministres en charge de la migration.
De cette façon, elle projette d’avoir pour juin 2021 un accord au Conseil ‘Affaires intérieures’ sur le nouveau règlement Eurodac, une base de données biométriques à l’échelle de l’UE.
La Présidence veillera aussi à la mise en œuvre du nouveau mandat du corps européen de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) et de ses nouveaux effectifs.
Le programme provisoire de la Présidence portugaise est publié, il faudra attendre le mois de juin 2021 pour évaluer ses résultats.