Le 14 septembre dernier, la Commission européenne a mis en place un service passerelle d’interopérabilité des applications mobiles de traçage de la Covid-19 afin de voir si ces dernières pouvaient fonctionner de manière transfrontalière à travers l’Union européenne (UE).
La passerelle d’interopérabilité de la Commission européenne est une infrastructure numérique qui assure la communication d'informations entre les serveurs d'arrière-plan des applications nationales. Elle permettra aux applications de fonctionner sans discontinuité même à travers les frontières. Elle a été mise en place à la suite d’un accord avec les États membres sur les spécifications techniques, et son exploitation sera gérée par le centre de données de la Commission européenne à Luxembourg.
Cette passerelle doit être effective dès le mois d’octobre, et devra respecter l’ensemble des règles de confidentialité que sont par exemple l’impossibilité d’identifier des personnes physiques, échanges des informations sous des pseudonymes, limitation du temps de la conservation des données etc. La Commission rappelle qu’aucune information autre que des clés arbitraires, générées par les applications nationales ne sera traitée par la passerelle.
La Commission européenne a lancé des séries d'essais entre les serveurs d'arrière-plan des applications officielles de la République tchèque, du Danemark, de l'Allemagne, de l'Irlande, de l'Italie et de la Lettonie et un serveur passerelle récemment mis en place.
Pour le moment, 14 États membres ont développé des applications mobiles de traçage des contacts que ce soit sous un format décentralisé comme l'Italie, l'Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, etc ou centralisé comme c’est le cas en France. Les autres États membres planifient soit d’en introduire une comme la Belgique, Chypre ou non comme c’est le cas pour la Roumanie, le Luxembourg et la Suède.
Stella KYRIAKIDES, la commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, a déclaré que : «Les applications de traçage des contacts et d'alerte concernant le coronavirus, qui fonctionnent par-delà les frontières, peuvent constituer des outils performants dans le cadre des efforts que nous déployons pour endiguer la propagation de la COVID-19 ».
Plus d'Information:
Voir le CP de la Commission européenne