Le 10 septembre dernier, la Commission européenne a présenté son évaluation de l’efficacité du Code de bonnes pratiques de l’UE en matière de désinformation.
Le code de bonne conduite, est un code qui contient une série d'engagements non contraignants afin de lutter contre la désinformation dans les domaines du contrôle et placement publicitaire, de la publicité politique, de l'intégrité des services, de la responsabilisation du consommateur ainsi que de la responsabilisation de la communauté de recherche.
La Commission européenne avait déjà, en octobre 2019 présenté un bilan de ce code, qui s’était révélé mitigé.
Dans sa dernière évaluation, la Commission européenne estime que le Code a permis de renforcer la responsabilité de ses signataires que sont Google, Facebook, Twitter, Microsoft, Mozilla, TikTok mais aussi d’accroître la transparence de leurs politiques contre la désinformation. Elle estime que ce code est un instrument nécessaire pour lutter contre la désinformation en Europe.
Elle relève que certaines lacunes persistent et doivent être corrigées :
- Une application incohérente et incomplète du Code d'une plateforme et d'un État à l’autre;
- L’absence de procédures plus claires de définition commune et du champ d’application du Code;
- L’absence d’indicateurs de performances clés afin d‘évaluer l’efficacité des politiques « anti-désinformation ».
Vera JOUROVÁ, la vice-présidente de la Commission européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, a déclaré que «Les plateformes doivent être plus responsables et plus redevables». Elle fait allusion au fait que les signataires du code peuvent choisir les engagements du Code auxquels ils adhéreront, et identifier par eux-mêmes les politiques qu’ils pourront mettre en place pour répondre à ces engagements.
La Commission européenne souhaite aussi mettre en place un nouveau programme de suivi des mesures prises par les plateformes en ligne pour mettre un terme à la désinformation liée à la pandémie de Covid-19. Elle avait demandé aux plateformes de lui envoyer des rapports mensuels sur les mesures mises en place ce que Google, Facebook, Microsoft, TikTok, Twitter et Mozilla ont fait. La Commission a rendu ensuite publics les rapports en question.
Il est mentionné dans ces différents documents que les différentes plateformes ont mieux mis en avant les sources d’informations fiables et vérifiées. Les plateformes ont aussi limitées la parution de fausses informations et publicités sur la Covid-19.