Entrée en fonction le 1er juillet, la présidence allemande du Conseil a annoncé faire du Pacte vert européen (Green Deal) et de la relance verte post-pandémie de Covid-19 l’une de ses priorités.
Le 3 juillet, la ministre fédérale allemande de l'Environnement, la Conservation de la nature et de la Sûreté nucléaire, Svenja Schulze, a présenté plus en détails son programme de travail des six prochains mois. Celui-ci cible particulièrement l’action climatique, la stratégie pour la biodiversité et la numérisation durable.
Action climatique
Mme Schulze espère premièrement parvenir à « un consensus, si possible en octobre » au Conseil de l’UE sur le projet de 'Loi climat’, qui inscrira dans le droit l'objectif de neutralité climatique d'ici 2050. A ce titre, l’Allemagne a salué la proposition de la Commission de porter à 50-55% l’objectif de réduction des émissions de GAS par rapport à 1990 d’ici 2030, tout en précisant que son rôle était de trouver un consensus entre les États sur cet objectif.
La présidence allemande espère également obtenir un accord des États sur le renforcement de la Contribution Déterminée au niveau National (NDC) de l’UE, sans attendre la COP26 reportée à novembre 2021. L’idée est ainsi d’adresser un signal fort aux partenaires internationaux sur l'engagement de l'UE envers la mise en œuvre de l'Accord de Paris.
Stratégie pour la biodiversité
La ministre a par ailleurs souligné l'importance de la stratégie de l'UE pour la biodiversité à l'horizon 2030 en liant explicitement la crise de la biodiversité à celle du changement climatique et aux épidémies.
La Présidence allemande travaillera donc à l'obtention de conclusions du Conseil, « très probablement en octobre », ce qui permettrait à l’UE de « jouer un rôle de chef de file à la COP15 de la Convention onusienne sur la diversité biologique ».
Numérisation durable
Enfin, la ministre tient à ce que la transition numérique ne soit pas laissée « aux économistes » mais plutôt qu’elle soit reconnue comme une question environnementale. Elle souligne ainsi les difficultés et les possibilités qu'offre la transition numérique pour l'action pour le climat et pour la durabilité. Parmi ces difficultés, la ministre a notamment pointé l’« empreinte considérable sur l'environnement » des centres de données, qui démontre la nécéssité de mettre en place des garde-fous.
Aussi, elle souhaite que les ministres s’empare de ce sujet, « soulignent la valeur des données environnementales et réfléchissent à des solutions innovantes », ce afin de donner un mandat à la Commission sur le sujet d’ci la fin de l’année.
Ces trois priorités ont pour l'heure été bien accueillies en commission 'Environnement' du Parlement européen.
Figurent aussi au programme de la Présidence des conclusions sur le nouveau plan d'action pour l'économie circulaire et sa mise en œuvre, le lancement des négociations sur le 8e programme d'action de l'UE pour l'environnement (PAE) et la stratégie sur les produits chimiques pour la durabilité présentée par la Commission au troisième trimestre.
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