L'observatoire européen des marchés pour la pêche et l'aquaculture (EUMOFA) est une plateforme développée par la Commission européenne offrant des informations sur le secteur européen de la pêche et de l’aquaculture.
L’EUMOFA a publié le 3 décembre dernier le rapport annuel 2019. Ce rapport permet d’accéder aux données les plus récentes sur les secteurs de la pêche et de l'aquaculture.
On y apprend par exemple que l’Européen moyen a consommé 24,35 kg de poissons et de produits de la mer en 2017. Les plus gros consommateurs sont sans conteste les Portugais avec une moyenne de 56,8 kg par habitant. La consommation européenne dans son ensemble s’élève à 59,3 milliards d’euros, soit 25% de plus qu’en 2009. Cela représente une moyenne de 115 € par personne. La France, bien qu’elle ne soit pas parmi les trois pays les plus consommateurs de produits de la pêche et de l’aquaculture, est pourtant dans le top 3 européen des pays ayant dépensé le plus pour ces produits, avec l'Italie et l'Espagne.
Les poissons et produits de la mer vendus en Europe sont largement issus de la pêche en milieu sauvage puisque l’aquaculture ne représente que 26 % du total. Sa valeur a néanmoins doublé en dix ans, atteignant 5 milliards d’euros. Cette hausse est principalement due à l’augmentation de la production de poissons de haute valeur comme le saumon, le bar et le thon rouge, ainsi qu’à l’augmentation des prix d’espèces très consommées comme la dorade, les huîtres, les palourdes, le bar et le saumon.
La production européenne ne couvre que 43 % de la demande interne, un chiffre similaire à la moyenne des dix dernières années. 15 % de la production est exportée, ce qui porte la balance commerciale de l’UE sur ces produits à un déficit de 20 milliards d’euros. Si la Norvège est le principal importateur de produits de la pêche et de l’aquaculture au sein de l’UE, elle est aussi notre principal client en termes de volume exporté, en compagnie du Nigeria. Les Américains et les Chinois sont quant à eux les principaux clients des pêcheurs européens en termes de valeur.
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Retrouvez le rapport complet ici.
