Le président du Conseil européen Donald Tusk a indiqué, en marge du sommet Ligue arabe/UE, qu’il avait discuté avec Theresa May, des implications "légales" et pratiques d’une "extension" du délai de négociation inscrit à l’article 50 du Traité. Cette solution serait en effet, selon lui, "rationnelle" dans le contexte actuel et ne retarderait que temporairement la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne .
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s’est lui aussi entretenu avec Mme May. Leurs discussions ont porté sur la question d'ajouter des garanties supplémentaires sur le filet de sécurité ("backstop") visant à éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord ainsi que sur la déclaration politique sur les futures relations entre l'UE et le Royaume-Uni après le Brexit. Ces discussion ont abouti à de "bons progrès", selon le président de la Commission. Pour rappel, Theresa May souhaite obtenir des "changements contraignants" sur le filet de sécurité, ce que les Européens ne souhaitent pas lui offrir.
Les deux dirigeants sont également accordé pour trouver une solution avant le 21 mars, date du prochain sommet européen où les dirigeants européens seraient invités, en cas de ratification par le Parlement britannique des modalités du Brexit, à donner une sorte validation politique finale aux éventuels ajouts au projet d'accord sur le retrait britannique.
Depuis le sommet Ligue Arabe / Union européenne, Theresa May a indiqué qu’elle n’organiserait pas de nouveau vote du Parlement britannique sur l'accord de sortie avant le 12 mars. Ce dernier sera seulement invité à apporter de nouveaux amendements le 27 février. Certains de ces amendements devraient notamment demander au gouvernement de prévoir un délai suffisant pour demander une extension du délai de l’article 50 en cas d’absence d’accord avec l’UE à la mi-mars.
Enfin, la Commission a réagi aux informations du quotidien britannique The Guardian selon lesquelles l’UE serait prête à accorder au pays une extension de deux ans des négociations sur le Brexit, les qualifiant de "pure spéculation".
En parallèle, le 26 février, les membres de l'équipe de négociation britanniques et le négociateur de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier était prévue dans le cadre de la reprise des discussions décidée le 7 février par Mme May et M. Juncker.