La Commission européenne a annoncé vendredi 9 novembre que les agriculteurs pourront bénéficier d'une indemnisation intégrale pour les dommages causés par des animaux protégés tels que les loups dans les élevages.
Cette décision ne concerne pas seulement le dédommagement en cas d'attaques, mais également l'anticipation de celles-ci. A ce titre, les États membres seront également autorisés à rembourser intégralement les investissements consentis par les agriculteurs pour la construction de clôtures électriques ou l'achat de chiens de garde. La Commission rappelle que cette décision est destiné à "accroître le soutien aux agriculteurs situés dans les zones où des grands carnivores sont présents".
Une cohabitation entre la politique agricole et la conservation des espèces
Dans le cadre de la politique de conservation de l'UE, les grands carnivores (et de nombreuses autres espèces) sont protégés pour inverser les dérèglements et la baisse drastique des espèces de la biodiversité européenne. Des zones prioritaires sont également recensées par la directive Natura 2000.
Pour ainsi éviter les conflits entre les élevages d'agriculteurs attaqués et les conservateurs de ces espèces protégées, un soutien peut être accordé par des fonds européens, tels que le Fonds européen agricole pour le développement rural et par des fonds nationaux, via les aides d'État. Dans la récente décision prise par la Commission, les règles relatives aux aides d'États applicables à la réparation des dommages causés par des animaux protégés sont donc modifiées. Défini par les lignes directrices de l'UE 2014-2020 relatives aux aides d'État dans les secteurs agricole et forestier et dans les zones rurales, le taux de remboursement des investissements augmentera de 80% à 100%.
Des libertés seront également accordées aux États membres, puisqu'ils pourront choisir de rembourser également 100% des coûts indirects, tels que les coûts vétérinaires pour le traitement des animaux blessés et les coûts de main d’œuvre pour retrouver le bétail disparu après une attaque.
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Communiqué de presse de la Commission (en anglais)