La France a demandé qu’une nouvelle réforme de l’espace Schengen soit mise en place. Cette demande formulée par le Président de la République française, Emmanuel MACRON s’inscrit dans le contexte de hausse des attaques terroristes sur le sol européen et à la suite de l’attaque de Nice perpétrée par un ressortissant tunisien.
Lors de la vidéoconférence avec d’autres dirigeants européens, le 10 novembre dernier, le Président français a confirmé que le renforcement des contrôles de l’espace Schengen concernait uniquement les frontières extérieures. Il a annoncé qu’il fera des propositions « dans les prochaines semaines » aux partenaires européens lors du prochain Conseil européen prévu début décembre.
Les ministres de l’Intérieur de l’Autriche, des Pays-Bas, de la Suède, de la Finlande et du Danemark appellent à renforcer dans l’UE le travail de transparence sur le « financement d’associations civiles ou religieuses ayant un impact négatif sur les sociétés ». Il faut aussi travailler sur les échanges d’informations sur les combattants étrangers et sur le phénomène de radicalisation 'maison', c’est-à-dire parmi les nationaux.
Toutefois, le 6 novembre dernier, la Commission européenne a rappelé à la France qu’elle allait mettre à la discussion la refonte de l’espace Schengen à partir du mois de décembre, au cours du Forum sur Schengen qui réunira le Parlement européen, les ministres de l’intérieur de l’UE et la Commission européenne.
La Commission européenne avait annoncé dans le Pacte Asile et migration que sa nouvelle stratégie pour l’année 2021 aurait pour objectif de renforcer les contrôles aux frontières extérieures, la coopération et l’échange d’informations entre autorités nationales, le développement des systèmes interconnectés de gestion des frontières, de donner un rôle accru de soutien aux agences de l’UE et d'améliorer la mise en œuvre et l’application des règles Schengen.
En 2017, la France et l’Allemagne avaient réclamé une réforme pour rendre plus flexible le Code Schengen et l'adapter aux nouvelles menaces, suite à cette demande la Commission européenne avait lancé une révision de l’espace Schengen.
Une réunion aura lieu le 30 novembre prochain entre les ministres de l'intérieur et la Commission européenne afin de mettre sur la table de nouvelles propositions.