Le 15 novembre dernier, la Commission européenne a adopté une communication recensant 23 actions pour libérer le potentiel du secteur des algues de l’UE. Dans le contexte actuel de guerre contre l’Ukraine et de crise énergétique ainsi qu’un accroissement de la population mondiale, un épuisement des ressources, une pression sur l’environnement et le changement climatique, il est essentiel de développer de nouveaux moyens durables d’alimentation.
Le pacte vert pour l’Europe, la stratégie « de la ferme à la table » et la communication concernant une économie durable soulignent le potentiel des produits de la mer issus de l’aquaculture durable. En effet, ce sont des sources de protéines faibles en carbone pour les denrées alimentaires et les aliments pour les animaux. En particulier, pour sécuriser les approvisionnements en nourriture, l’UE met en évidence le rôle clef que peut jouer le secteur des algues.
Dans cette perspective, la Commission a donc publié une communication pour libérer le potentiel du secteur des algues.
Les 23 actions de cette communication sont réparties dans quatre volets qui sont :
- améliorer le cadre de gouvernance et la législation du secteur, notamment, en élaborant une nouvelle boîte à outils pour la culture des algues dans les États membres, en mettant au point des méthodes normalisées d'essai, de quantification et d'extraction des ingrédients et des contaminants des algues, en créant des normes en matière de biocarburants à base d'algues et en évaluant le potentiel commercial et la sécurité des matières à base d'algues lorsqu'elles sont utilisées dans des fertilisants.
- améliorer l’environnement des entreprises en promouvant l’utilisation d’aliments à base d’algues pour nourrir les animaux, en proposant des mécanismes de stimulation du marché pour soutenir le transfert de technologie de la recherche vers le marché et en soutenant des projets novateurs grâce à la plateforme BlueInvest ;
- combler les lacunes en matière de connaissances, de recherche, de technologie et d'innovation en intégrant, par exemple, les connaissances du secteur des algues dans le mécanisme d'assistance à l'aquaculture et en réalisant une étude pour connaître les possibilités des algues marines en ce qui concerne l'atténuation des effets du changement climatique ;
- accroître la sensibilisation de la société et l’acceptation par les marchés des algues et des produits en procédant, en particulier, à une analyse du comportement et des préférences des consommateurs et en menant des campagnes de communication.
Les actions seront mises en œuvre par la Commission en collaboration avec les États membres, l’industrie et les autres parties prenantes.
Enfin, la Commission se chargera de préparer un rapport d’évaluation afin de suivre l’évolution vers l’atteinte des objectifs fixés.
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