L’Union européenne et le Japon sont parvenus à un accord de principe sur un accord de libre-échange, le 6 juillet dernier, lors du sommet de Bruxelles.
La Commission européenne (CE) et le Japon négocient cet accord de libre-échange (ou JEFTA) depuis mars 2013.
Cet accord revêt une grande importance économique, car l’UE et le Japon sont de très proches partenaires commerciaux. L’accord s’appliquera à 99 % des relations bilatérales et pourrait, selon la CE, créer 400 000 emplois. Il pourrait couvrir « 28 % du PIB mondial et 36 % des échanges commerciaux ».
Une part importante des négociations a porté sur le secteur agroalimentaire : il s’agit d’un domaine clé pour les Européens. L’UE exporte plus de 5,7 milliards d’euros vers le Japon : le pays est le 4ème marché de l’UE pour les exportations agricoles.
L’accord de commerce permettra une réduction des droits de douanes sur les importations et des obstacles non-tarifaires. Il élargira également l’accès au marché japonais, notamment pour la viande, les produits laitiers et le vin : environ 85 % des produits agroalimentaires entreront au Japon libres de droit. Cela représentera une économie de 134 million d’euros par an pour le secteur viti-vinicole.
L’accord supprimera également les droits de douanes sur les fromages à pâte dure. Un contingent à droit nul sera établi sur les fromages à pâte molle.
Le Japon reconnaîtra également 205 indications géographiques protégées européennes (IGP), dont le Roquefort.
Du côté japonais, les négociations ont principalement porté sur l’industrie automobile. En effet, le Japon est un grand exportateur de voitures vers l’UE. Le pays a donc obtenu un accès libre au marché européen, à l’issue d’une période de transition.
Cet accord est un signal fort de rejet du protectionnisme pour l’UE et le Japon, alors que les Etats-Unis ont annoncé leur sortie de l’accord de partenariat transpacifique.
Étapes à venir
Cet accord politique ne signifie pas que toutes les questions sont réglées. Plusieurs questions techniques restent à débattre, notamment sur la protection des investissements et le règlement des différends investisseurs/États.
Les négociateurs doivent également discuter du mécanisme d’arbitrage qui servira à trancher les désaccords entre Etats et compagnies multinationales. L’UE souhaite mettre en place une cour indépendante, alors que le Japon défend une cour privée.
Les négociations reprendront en septembre.
Plus d'Information:
Un article de Toute l'Europe
La page de la Commission dédiée au Japon et aux relations commerciales avec le pays