La Commission européenne a publié, le 26 juin dernier, la liste des projets d’ « universités européennes » retenues dans le cadre du premier appel à propositions pilote « Universités européennes » au titre du programme Erasmus+.
Pour rappel, l’idée initialement portée par la France, et notamment par son Président de la République, lors du fameux discours de la Sorbonne du 26 septembre 2017, consiste à créer une dynamique d’intégration poussée sur le long-terme entre les universités européennes, en termes d’enseignement, de formation, de communication notamment, et d’aboutir finalement à la formation d’universités transnationales. Ces universités européennes sont, en d’autres termes, des alliances transnationales d’établissement d’enseignement supérieur issus de toute l’UE qui ont en commun une stratégie institutionnelle de long terme et qui font la promotion des valeurs et de l’identité européenne.
Constituant une étape vers la création d’un espace européen de l’éducation d’ici à 2025, cette initiative permettra la mise en place de campus interuniversitaires au sein desquels les étudiants, mais aussi le personnel universitaire et les chercheurs pourront travailler sans obstacles. En mutualisant leur expertise, leurs ressources et leur savoir-faire, elles pourront proposer des programmes d’études englobant des disciplines différentes et ainsi donner l’opportunité aux étudiants d’obtenir un diplôme européen.
Doté d’une enveloppe de 85 milliards d’euros, cet appel pilote financera dans une première phase 17 projets européens, chacun recevant une subvention de 5 millions d’euros sur trois ans. Un second appel sera publié à l’automne 2019 dans le cadre de l’appel général Erasmus+, avant l’intégration totale de l’initiative dans le programme Erasmus+ 2021-2027.
Les universités européennes sélectionnées représentent un total de 114 établissements supérieur issus de 24 États membres, la France étant largement bien lotie puisque six établissements d’enseignement supérieur français coordonnent des projets. Certaines universités européennes retenus couvrent la totalité des disciplines, d’autres sont plutôt thématiques : santé mondiale, sciences sociales, développement urbain côtier durable par exemple. Au total, 54 candidatures avaient été déposées.