Décerné chaque année par le Parlement européen depuis 1988, le Prix Sakharov honore des défenseurs des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Les nominations peuvent être faites par un groupe politique ou par 40 députés minimum.
Cette années, six nominés sont en lisses pour le Prix Sakharov pour les droits de l’homme 2017 :
L’Assemblée nationale vénézuélienne et les prisonniers politiques – proposée par les groupes PPE et ALDE. Cela s’explique au vu de la situation au Venezuela s’empirant de jour en jour avec les conséquences directes que cela peut avoir sur la démocratie, les droits de l’homme et l’économie du pays. En 2015 déjà, l’opposition démocratie au Venezuela avait déjà été sélectionné pour le Prix Sakharov.
Asia Bibi – proposé par le groupe CRE. De son vrai nom Aasiya Noreen, est une Pakistanaise de confession chrétienne condamnée à mort en 2010 pour blasphème. Son procès en appel devant la Cour suprême du pays a été reporté à une date indéterminée.
Aura Lolita Chavez Ixcaquic – proposé par le groupe des Verts/ALE. Défenseuse des droits de l’homme, la guatémalienne Aura Lolita Chavez Ixcaquic est membre du Conseil des peuples quichés, une organisation qui se bat pour la protection des ressources naturelles et des droits de l’homme face au développement des activités minières, de l’exploitation forestière et des secteurs hydroélectriques et agro-industriels.
Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ – proposés par la GUE/NGL. Ces deux personnalités politiques turques sont à la tête du Parti démocratique des peuples pro-kurde. Accusés d’activités terroristes, ils ont été arrêtés en novembre 2016 après que leurs immunités parlementaires aient été levées.
Dawit Isaak – proposé par le S&D, la députée Cecilia Wikström et 46 autres députés. Déjà parmi les finalistes du Prix Sakharov en 2009, ce journaliste et auteur suédois d'origine érythréenne a été arrêté en 2001 par les autorités érythréennes au cours d’une répression politique. Emprisonné sans avoir eu de véritable procès, il a été vu pour la dernière fois en 2005. Le 30 mars 2017, il est lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano.
Pierre Claver Mbonimpa – proposé par le EFDD. Défenseur burundais des droits de l’homme, Pierre Claver Mbonimpa a fondé l'Association pour la Protection des Droits Humains et des Personnes détenues (APRODH). Il a été emprisonné en 2014 et a survécu à une tentative d’assassinat en 2015. Il réside aujourd’hui en Belgique.
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Ces six nominés seront présentés officiellement lors d’une réunion conjointe des commissions des affaires étrangères, du développement et de la sous-commission des droits de l’homme au Parlement européen le 2 octobre prochain. Les députés choisiront les finalistes le 10 octobre et la Conférence des Présidents annoncera le ou les lauréats le 26 octobre. Le Prix sera remis officiellement le 13 décembre à Strasbourg.
Plus d'Information:
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