L’état de l’Union 2018 : un discours tourné vers les défis de demain

In Actualité de l'Union européenne by Occitanie Europe

Le mercredi 12 septembre, lors de la session plénière du Parlement européen, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a fait le bilan de l'action européenne passée et a présenté de nouvelles initiatives à venir au cours de son discours sur l’état de l'Union.

Il a également profité de ce discours pour rappeler son attachement à une Europe capable de « rester un continent d'ouverture et de tolérance » et opposer le « patriotisme éclairé » ouvert aux autres au « nationalisme borné » qu'il qualifie de « mensonge accablant » et de « poison pernicieux ».

Au cours de ce discours de politique générale, M. Juncker s'est exprimé, entre autres, sur la justice, le multilatéralisme, les relations entre l'Europe et l'Afrique, la lutte contre le terrorisme, les migrations ainsi que sur les élections européennes du printemps 2019.

Le commerce et le multilatéralisme

M. Juncker a en effet confirmé son engagement pour le multilatéralisme et l'engagement de l'Europe en tant que continent "ouvert, mais pas offert" et appelé à la ratification rapide du partenariat économique avec le Japon.

Il a également appelé l'Union à se tourner vers l'Afrique et a ainsi  invité l'Union à revitaliser un partenariat de "continent à continent" équilibré, sortant de la seule aide au développement.

II - La justice

En perspective des élections européennes de mai 2019, M. Juncker a également dévoilé plusieurs mesures pour garantir un environnement électoral sans manipulations extérieures :

  • L’imposition de sanctions financières aux partis politiques européens en cas de violation des règles relatives à la protection des données, en vue d'influencer de manière délibérée le résultat des élections européennes
  • L'application correcte du RGPD (Règlement général sur la protection des données) par les États membres
  • Une recommandation sur la coopération, la transparence, la cybersécurité et la désinformation en ligne
  • La recommandation pour les États membres de désigner un point de contact national permettant de participer à un réseaux européen à même de détecter les menaces potentielles.
  • En termes de cybersécurité, la Commission attend des États membres qu’ils prennent les mesures appropriées pour protéger les réseaux utilisés pour l'enregistrement des listes électorales et des candidats, le traitement et le dépouillement des votes, la publication et la communication des résultats électoraux au grand public.

Sur le front du terrorisme, M. Juncker propose d'élargir le mandat du Parquet européen à la lutte contre le terrorisme transfrontière. M. Juncker a ainsi déclaré, devant le Parlement européen, que « Les terroristes ne connaissent pas de frontières. Nous ne devons pas nous en rendre complices par notre absence de coopération ».

La Commission a également proposé un nouveau projet de règlement obligeant les géants de l'Internet à retirer les contenus terroristes en une heure.

III - Les migrations

Enfin, M. Juncker a annoncé de nouvelles initiatives pour rallier les États membres aux propositions sur l’asile, notamment en renforçant les frontières extérieures de l’UE.

Parmi celles-ci, l’initiative sur les frontières européennes consistera à doper le mandat de l’Agence européenne de garde-côtes et garde-frontières, Frontex, qui devra être dotée de 10 000 hommes d’ici à 2020 et de nouvelles prérogatives en matière de retour des personnes en situation irrégulière.

 


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