La crise migratoire est toujours d’actualité en 2020, en témoigne l’incendie du camp de Moria, et Ursula VON DER LEYEN entend résoudre l’impasse de la réforme européenne de l’asile de 2016 qui avait échouée fin 2018.
Les propositions de la Commission européenne sur le Pacte sur l’asile et la migration présentées le 23 septembre 2020, ont été discutées le 8 octobre 2020 par les ministres des Affaires intérieures de l’UE à travers une vidéoconférence informelle.
Ces propositions portent sur un nouveau règlement sur la gestion de l’asile et de la migration qui assouplirait des critères du règlement de Dublin et sur l’ajout d’un mécanisme de solidarité obligatoire. Cette dernière « sera possible sous forme de relocalisations, de retours ou d’aide à la création de centres d’accueil (sauf pour les crises). » La Commission européenne a aussi proposé un règlement mettant en œuvre une nouvelle procédure de contrôles préalables à la frontière.
Si moins de 70% des besoins identifiés par rapport à l’asile et la migration sont remplis, la Commission appliquera un mécanisme de correction pour revisiter les offres d’aides des pays membres de l’UE. Si les manquements persistent, la Commission pourra prendre un acte d’exécution, où l’État Membre pourra choisir entre mettre en œuvre l'aide aux retours ou la relocalisation.
Lors de cette réunion des ministres des Affaires intérieures, la coopération entre les polices européennes et les partenariats de migration avec les pays tiers ont été abordés. Le sujet de la migration est complexe, en particulier sur les procédures aux frontières et les éléments de solidarité, au point que la présidence allemande considère qu’elle ne trouvera pas d’accord pendant son mandat là-dessus. Néanmoins, les aspects les plus techniques du Pacte sont plus faciles à traiter.
En novembre 2020, une nouvelle réunion des ministres sera organisée sur le sujet de l’asile et de la migration.